J’ai fait récemment quelques dessins en solidarité avec les victimes civiles de la guerre.
Une amie m’a dit : « Pourquoi est-ce que tu ne dessines pas aussi des soldats? Eux aussi vivent intérieurement la détresse des conflits armés! » Je reconnais que c’est totalement vrai, c’est facile de considérer l’ensemble des soldats comme des pions déshumanisés, alors que derrière leurs armes, sous leur casque et dans leur char d’assaut il y a aussi des cœurs qui battent.
Il me semble que tout le monde est d’une façon ou d’une autre perdant dans une guerre, peut-être en tout premier parce c’est une forme d’échec. Échec de la paix en tout cas.
Les analystes nous expliquent qu’en politique il est vital pour les belligérants de « gagner la guerre ». Un chef d’état considère qu’il a gagné la guerre lorsqu’il réussi à écraser son opposant. Mais à quel prix et avec combien de pertes?
Pour l’ensemble de la population et des simples soldats, la guerre a un goût amer.
Illustrations inspirées de photos trouvées sur le web.
Dans les débuts, lors de la création du dépanneur Sylvestre, il n’y avait pas grand chose de véritablement « calculé ».
Bien sûr, au quotidien, nous avions un horaire et des activités régulières, tels la production alimentaire et les soupers. Mais ce qui faisait la vitalité du dep, c’était un débordement d’initiatives spontanées que personne n’avait planifiées.
Tout en maintenant une structure de base, cela faisait partie de la culture organisationnelle de laisser beaucoup d’espace à la spontanéité. Sur l’image, un habitué du dépanneur Sylvestre improvise en avant de la façade.
Sur le panneau d’affichage, on peut lire la slogan de cette époque : « Les mains à la pâte! » soulignant la participation aux activités de transformation agro-alimentaire du dep.
En dessous, un aperçu de la mission telle qu’elle se vivait à ce moment là : « …pour retrouver le sens profond de la solidarité, de l’entraide et du don de soi », ce qui ne se limitait pas uniquement aux activités locales.
Au dépanneur Sylvestre, les plus belles rencontres se faisaient souvent en marge des activités que nous avions planifiées!
Dans le sens que la magie ne tenait pas tant à notre capacité d’organiser tel ou tel autre événement, mais bien à l’ampleur de l’espace et du temps qui entourait cette activité, favorisant toutes sortes d’imprévus.
Un bon exemple : les brunchs du dimanche matin, Une activité populaire qui attirait des personnes de tous les horizons. Même si le buffet servi était très généreux, le plus beau se passait souvent en marge du brunch lui-même, particulièrement durant la belle saison.
L’intérieur, comme l’extérieur du dépanneur, se transformait alors en espace récréatif. Les enfants s’en donnaient à cœur joie, entrainant les adultes dans leurs jeux.
Même du côté de la face nord du dep, moins fréquentée. Il y avait là une ancienne trappe, peinte en orange, qui servait antérieurement à livrer les caisses directement dans le sous-sol du dépanneur. Les usagers du dep, ainsi que les enfants en quête d’un peu de tranquillité, se retrouvaient fréquemment en ce lieu.
Ici, un des « bébés » du dep (elle venait de naître lors de l’ouverture du dépanneur), entraîne une des habituées des brunchs dans l’espace imaginaire des jeux de l’enfance. Quelques petites roches, ramassées à même le gravier du sol, devenant les personnages d’un extraordinaire récit.
En tant que photographe, il m’est souvent arrivé de faire d’extraordinaires rencontres, qui m’ont d’une certaine façon marqué pour l’éternité, alors qu’elles n’ont duré qu’une fraction de seconde.
J’ai le souvenir précis de cette toute petite personne, en costume traditionnel et encadrée par deux adultes, rencontrée lors d’un événement culturel.
J’avais été frappé par le sérieux avec lequel elle regardait tout ce qui se passait autour d’elle.
Tout un coup, elle m’a fixé des ses yeux et m’a laissé entrevoir en l’espace d’un instant toute la gravité et la profondeur de l’expérience humaine.
Cet article fait partie d’une nouvelle série intitulée « Mémoires de photographe ». C’est une sorte de journal dessiné relatant les diverses et tout autant précieuses rencontres qu’il m’a été donné de vivre en tant que photographe.
Je vous présente l’un de mes « maîtres à penser », ou plutôt devrais-je dire mes « maîtres à ne pas penser ».
Comme beaucoup, j’ai souvent de la difficulté à arrêter la « machine à penser », laquelle, il faut bien le dire, adore tourner en rond. Le problème, c’est que c’est rarement en y pensant que nous sommes en mesure de freiner cette tendance.
J’ai eu la chance de fréquenter des « spécialistes de la pensée simple et directe ». Celle qui nous amène à tout simplement être, avec moins de filtres et de références à une analyse complexe.
Nous pourrions dire que ces personnes « spécialistes », classées comme étant moins performantes au niveau intellectuel, ont en retour une immense richesse: le don de nous ramener à l’essentiel. Elles nous apprennent à ralentir, à regarder les choses selon une autre perspective. Passer une heure avec l’une d’entre-elle nous apaise, sans même qu’aucun mot ne soit échangé, qu’aucune consigne ne soit donnée.
Je remercie du fond du cœur ces personnes, que l’on dit déficientes ou handicapées, et en qui j’ai reconnu mes « maîtres à penser », ou encore mes « » maîtres à ne pas penser »!
L’illustration à été créée à partir d’une photo qu’une communauté de L’Arche en Ukraine m’a envoyée, dans le cadre d’un projet de participation impliquant des personnes présentant une déficience intellectuelle.
Je me demande si d’une certaine façon nous ne sommes pas toutes et tous nés avec un panier vide au bout du bras ou sur le dos.
À en voir le regard vierge de l’enfance qui contemple toute chose avec un regard neuf, sans filtre ni idée préconçue. Leur panier est vide, ils sont tout prêts à glaner au fil de la vie les découvertes qui se présentent.
Et puis avec le temps, ce panier se remplit, emmagasine les expériences, les pensées, les insécurités et les rêves inaccomplis, jusqu’à éventuellement s’alourdir et devenir un fardeau sans que personne ne s’en rende vraiment compte.
Je reprends ici ma série de dessins solidaires avec ce qui se passe ailleurs, à l’autre bout de la planète.
Non pas par recherche de dépaysement, pour découvrir des terres et réalités inconnues, mais bien pour qu’en mon cœur je n’oublie aucune de ces dimensions propres à notre humanité commune.
Pour moi chaque image de « l’autre » est à la fois un témoignage et un point d’interrogation. Et aussi, de façon tout à fait personnelle, chaque image a un autre sens que celui de représenter la réalité dont elle témoigne. Chaque image me renvoie à mon propre parcours de vie, autant intérieurement qu’extérieurement!
Un roi disait à sa fille :
« Tu es ma princesse, …pour toujours!
Tu es la fleur de mon cœur, Tu es la joie de mon âme, Tu es la perle de mes yeux, Tu es la cantate de ma chair, Tu es le parfum de mes jours,
Et tout cela, tu l’es à tous les jours et pour toujours Peu importe que tu te présentes drapée de bijoux royaux ou en haillons, tu es ma fille, tu es ma princesse. »
Illustrations réalisées à partir de photos trouvées sur le web, je n’ai pas réussi à identifier la source
Quand nous avons acheté le fond de commerce du dépanneur Sylvestre, nous n’avions pas encore la grande salle dans le local d’à côté. Une minuscule cuisinette, située juste à droite en entrant, servait alors d’espace d’exploration pour de nouvelles activités, à la grande surprise des clients.
Ce petit espace et les activités qui s’y déroulaient suscitaient bien des interrogations et des commentaires.
Un jour, un jeune homme est rentré avec son cellulaire à l’oreille. Il parlait à voix haute avec sa mère qui était au bout du fil.
Arrivé à la caisse, il dit à sa mère : « hé mom, ils sont ben fous dans ce dépanneur, ils sont en train de dessiner dans un coin! »
Puis, après avoir payé ses achats à la caisse, il sort.
Deux secondes après, il ouvre à nouveau la porte, tend sa tête dans notre direction, et s’écrie : « En tout cas, je vous aime! »
Puis il sort et continue son chemin dans la rue.
Pour ce qui est du fonctionnement du dépanneur lui-même, les clients percevaient bien que nous n’étions pas des véritables commerçants.
En fait, aucun d’entre-nous n’avait de l’expérience dans la gestion d’un dépanneur.
Nous avions un peu l’impression d’être des enfants qui « jouaient au petit magasin ». Plus souvent qu’autrement, il nous fallait faire attendre les clients à la recherche des prix de chaque item, et aussi retrouver ce qui était taxable ou ne l’était pas.
Petit à petit, nous avons progressivement abandonné la vente de certains produits, à la demande de personnes en inclusion qui y voyaient des incitations à consommation et à l’entretien des dépendances. Nous avons ainsi été le premier dépanneur de la région sans bière ni cigarettes!
Les illustrations ont été réalisées à l’époque dans le cadre d’un projet de site interactif à propos du dépanneur Sylvestre en collaboration avec « Parole citoyenne » de l’ONF
Ce n’est pas toujours une mauvaise chose de tomber malade.
La maladie a le don de nous inviter à une forme de plongée intérieure, et le cas échéant à renouer avec le petit enfant en nous.
Évidemment le mental, jouant la victime, s’insurgera de ce qui lui semble une monumentale perte de temps, de productivité et de rentabilité.
Je dis quand même merci au Zona, qui m’a immobilisé pendant plusieurs semaines, et qui ce faisant m’a permis de retrouver l’enfant vulnérable en moi, celui qui continue à voir toute chose avec curiosité et dans l’émerveillement.
Ce retour à l’enfance intacte et cristalline est une occasion de repartir à neuf, de se redemander notre raison d’être sur terre et d’oser d’être plus authentique, plus fidèle à soi-même!
Quand je perds le sens de la vie, quand je ressens du découragement, j’essaye de revenir au plus simple et fondamental. Parmi les sujets qui me ramènent à l’essentiel sur terre, je m’émerveille de la force de vie, à chaque fois renouvelée, qui se manifeste lors d’un accouchement.
Sur cette image, juste après tous les efforts de mise au monde, une jeune mère et son nouveau-né prennent une pause de quelques secondes pour reprendre leur souffle à deux, dans le partage de la confiance mutuelle.
Je pense à toutes les femmes dans le monde qui donnent naissance dans des conditions d’extrême insécurité. À leur exemple, malgré tout ce qui souffre dans le monde, je veux croire encore à la vie, croire encore que le plus fort protégera le plus vulnérable, croire encore que l’amour sera plus grand et que la solidarité l’emportera sur la division!
C’est en tout cas ce que je nous souhaite ardemment!
Cette illustration se veut un retour sur une des initiatives de Pentafolio, le livre « Familles à coeur ouvert », lequel regroupait des témoignages de familles ainsi qu’un grand nombre d’illustrations sur l’accueil familial du nouveau-né.
L’image est inspirée d’une vidéo d’accouchement réalisée par l’organisme Global Health Media à l’intention des populations ayant de faibles ressources.
Le jour même de l’achat du fond de commerce du dépanneur Sylvestre, la grande salle désaffectée du local d’à côté suscitait déjà notre attention!
En fait, la présence de ce local vide juste à côté du petit dépanneur de quartier a été déterminant dans notre décision d’acheter.
Quelques mois plus tard suivant l’acquisition du fond de commerce, notre propriétaire, M. Desrosiers, nous prêtait gracieusement la salle à condition de la rénover.
C’était un ancien entrepôt de légumes. L’espace était abandonné depuis un certain temps, les murs étaient jaunis et décrépis, le sol était recouvert de morceaux de contreplaqué rugueux. Les fenêtres étaient recouvertes de papier brun. Un éclairage blafard au néon plombait la salle.
Réunion dans la grande salle communautaire du dépanneur Sylvestre sur la rue Fortier, dans les tout débuts.
Et surtout, il faisait très froid. Nous avions quand même décidé de tenir une première réunion dans cette salle, munis de nos manteaux et d’une chaufferette. Question de savoir comment nous allions faire pour la rendre habitable.
Sauf qu’après s’être cotisé pour acheter le fond de commerce du dépanneur, il ne nous restait plus un sou en poche.
C’était le tout début de ce qui est devenu une épopée de mobilisation communautaire!
Touché par cette image d’un migrant transportant avec lui deux gros sacs dans lequels il a mis à la hâte ce qui lui paraissait le plus important à emporter avant de quitter son pays.
Deux sacs qu’il traine depuis, jour après jour, tout le long du chemin, avec peine et dans la sueur.
Je me reconnais dans ce migrant, combien de gros et pesants sacs me suis-je obstiné à porter durant tant d’années? Avais-je l’impression que c’était là ma raison d’être : Prendre sur mon dos tout ce qui est lourd à porter?
Est-par peur de perdre et de manquer?
Quand ma famille a immigré, j’étais un jeune ado. Nous n’avions avec nous que nos bagages personnels, presque rien. Sensation de vide, comme si tout était à recommencer. Le déracinement social et culturel était encore plus marquant. C’est un vécu qui laisse des traces…
Image librement inspirée dune photo de presse trouvée sur le web (je n’ai pas trouvé le nom de l’auteur de la photo, ni celle de l’homme aux sacs).
Illustration inspirée d’une photo prise en Roumanie par le photographe Sean Gallup
J’ai le souvenir particulièrement vif du retour au domicile familial à la brunante.
Nous habitions un petit village isolé dans la montagne et les enfants étaient libres d’aller et venir un peu partout sans être accompagnés. Tant que nous revenions pour une certaine heure en début de soirée, nos parents ne se soucaient pas trop.
Ce retour prenait encore plus de valeur lorsqu’il nous arrivait de prendre par la main un plus jeune et de l’encourager à marcher le dernier kilomètre qui nous séparait de la maison.
Aujourd’hui, je retrouve encore le même réconfort à tout simplement revenir chez nous le soir, même en voiture.
C’est extraordinaire cette possibilité qu’a l’être humain de revenir à un chez soi, à un port d’attache, à une maison familiale, de retour d’une sortie ou d’un long voyage.
Peu importe que cette maison soit un palace, une hutte de terre ou une tente, c’est la gratitude de retrouver les bras maternels d’un abri, d’un lieu où se déposer, d’un havre d’intériorité.
La maison, dans son enceinte intérieure, nous invite aussi à des retrouvailles avec nos proches et nous-mêmes. Elle devient alors une arche de réconciliation et d’apaisement.
En souhaitant, à toutes les personnes sur terre qui vivent une épreuve, souvent éloignées de leur domicile, qu’il leur soit possible de vivre ce « retour à la maison » le plus rapidement possible!
Illustration inspirée d’un cliché du photographe Ryan Remiorz – Un grand merci au photographe ainsi qu’à son jeune sujet!
J’ai dessiné cette image parce qu’elle me touche personnellement. Je me reconnais en cet adolescent.
À son âge, je me retrouvais entre deux mondes, doublement déraciné de mon continent d’origine, en rupture de communauté et de culture, en apprivoisement d’un nouveau pays, et surtout avec un immense vide de sens. je ne parvenais pas à entrevoir l’avenir, si ce n’est sous forme de rêves inaccessibles.
Je passais énormément de temps dans ma chambre, ayant pour tout meuble un simple matelas à terre et un sac de couchage, à attendre…
Attendre quoi? Que le souffle passe, qu’une direction se précise, de retrouver un élan pour quelque chose, peu importe quoi…
En phase de transition, ayant quitté l’ancien mais n’étant pas encore vraiment partie prenante du nouveau.
Le déracinement d’une terre natale et la migration vers un autre continent laissent des traces, marquent une vie.
Heureusement, il y avait déjà le dessin qui ouvrait à un autre possible, à une dimension qui transcendait et réconciliait cet écartèlement entre deux mondes.
Et comme pour le jeune homme sur l’image, les murs de ma petite chambre étaient couverts de graffitis.
Cette impression de vivre entre deux mondes m’a poursuivi toute ma vie, et probablement que cela m’a amené vers une sensibilité à ce qui est vécu bien au-delà des frontières!
j’ai commencé jeune à copier des scènes de vie provenant d’un peu partout sur la planète. Tendance qui s’est confirmée avec le temps au travers de mon implication dans des initiatives comme Antennes de paix et Messages sans frontières.
J’inaugure aujourd’hui sur ce site une série d’images de divers pays que vous retrouverez dans la catégorie « Autour du monde ».
Une fillette marche dans la rue, toute seule, un petit accordéon entre les mains.
Cette image me touche beaucoup. Je ne sais pas encore pourquoi.
Je suppose que d’une façon ou d’une autre je me reconnais en cette petite fille.
C’est tout à fait personnel, sans doute que je trouve triste le fait de ne jouer sa petite mélodie que pour soi-même. Je reconnais que ce qui fait vivre mon âme, c’est d’abord le partage avec les autres.
L’illustration a été réalisée d’après un cliché d’un artisan-photographe méconnu.
Cet amateur n’a photographié avant tout que pour lui-même, n’imprimant même pas ses négatifs. Il n’en éprouvait sans doute pas le besoin. Il devait trouver sa joie dans le fait de saisir des instants de lumière glanés dans les rues. C’était un moissonneur!
De mon côté, je trouve une certaine joie à offrir une visibilité à l’oeuvre de ces photographes-moissonneurs méconnus, en prenant le temps de dessiner leurs photos, ce qui pour moi est une façon de leur rendre hommage.
Imaginez si votre dépanneur (ou épicerie) du coin se transformait, pour devenir un espace où le mot « dépanner » prend tout son sens, un mobilisateur d’entraide collective et de solidarité au-delà des frontières, un lieu de rencontre et d’inclusion accessible à toutes et à tous sans discrimination.
Activité de rue au dépanneur Sylvestre lors d’une fête de quartier
Le dépanneur Sylvestre est une initiative citoyenne d’entraide, de solidarité et d’inclusion qui a vu le jour en 2002 à Gatineau.
En résumé, l’histoire du « dep », c’est plus de 10 000 soupers et brunchs à contribution libre servis à des tables communes où se côtoient toutes les couches de la société, au-delà d’un millier de soirées-spectacles, conférences, rencontres thématiques, présentations de films, ateliers divers, célébrations ou autres événements à portée sociale et culturelle, tous à entrée libre, ainsi que plusieurs activités orientées vers l’alimentation saine, une petite friperie, diverses formes d’assistance et petits dépannages, …et tout cela sans subvention au fonctionnement.
Raconter l’histoire de dépanneur Sylvestre, en images et témoignages!
Pour celles et ceux qui connaissent le dépanneur Sylvestre, et tout autant pour les personnes qui en ont jamais entendu parler, nous avons décidé d’essayer de retracer son histoire, « une image à la fois »!
Et plutôt que de rédiger le récit de façon linéaire et dans l’ordre chronologique, nous avons choisi de commencer par la mise en valeur des petits instants de vie partagée qui ont fait la richesse de cette aventure citoyenne. Et de reconstituer ainsi, petit à petit, les étapes de cette initiative communautaire multidimensionnelle!
Une naissance dans la fragilité et la précarité
En parallèle à notre « bébé communautaire », plusieurs nouveaux-nés ont vu le jour au dépanneur, et parfois de parents qui se sont rencontrés au dep. Ici, l’image de l’un d’entre eux, alors qu’il venait tout juste de naître.
L’aventure du dépanneur Sylvestre a débuté dans une grande fragilité et précarité. Et la survie de cette petite initiative citoyenne à requis les soins et l’attention d’une grande famille de bénévoles avant qu’elle puisse commencer à déployer ses ailes.
Aujourd’hui, notre « petit bébé » aura bientôt 20 ans, il a quitté la maison familiale du 9 Fortier et s’apprête à s’envoler vers de nouveaux horizons!
À suivre…
Nous vous invitons cordialement à suivre cette aventure au fil d’articles qui seront publiés sur cette page web et dont certains ont déjà été diffusés sur les réseaux sociaux.
Cela peut paraître paradoxal de rendre hommage à un photographe en créant une illustration d’après l’une de ses photos. C’est pourtant ce que je me propose de faire dans cette nouvelle série dédiée aux artisans-photographes méconnus.
Voici une première illustration que j’ai réalisée d’après un cliché pris dans les rues d’Ottawa dans les années 50, par le père d’un ami.
J’aime beaucoup la composition de cette photo prise par un humble passionné de l’image. D’un côté il y a la confiance de la mère qui marche résolument par en avant, Et de l’autre côté le regard libre et vagabond de la fillette qui s’attarde à ce qui se passe en arrière d’elle.
Si vous avez accès à des photos de vie quotidienne réalisées par un de ces artisans-photographes œuvrant dans l’ombre, envoyez-moi en, j’aimerais beaucoup en dessiner d’autres afin d’alimenter cette nouvelle série-hommage!
C´était durant le premier confinement, au début de la pandémie. J’étais, comme beaucoup, limité à des marches quotidiennes autour de chez moi. Ce qui m’a permis de redécouvrir les petites merveilles de présences qui m’entouraient, et que j’avais oubliées.
Je vous invite à marcher avec moi et à rencontrer le « chauffe-dehors », le « cabanon-ouvert-à-tous-vents », le «repos-du-passant » et autres sur la page « Autour de chez nous » :