J’ai le souvenir particulièrement vif du retour au domicile familial à la brunante.
Nous habitions un petit village isolé dans la montagne et les enfants étaient libres d’aller et venir un peu partout sans être accompagnés. Tant que nous revenions pour une certaine heure en début de soirée, nos parents ne se soucaient pas trop.
Ce retour prenait encore plus de valeur lorsqu’il nous arrivait de prendre par la main un plus jeune et de l’encourager à marcher le dernier kilomètre qui nous séparait de la maison.
Aujourd’hui, je retrouve encore le même réconfort à tout simplement revenir chez nous le soir, même en voiture.
C’est extraordinaire cette possibilité qu’a l’être humain de revenir à un chez soi, à un port d’attache, à une maison familiale, de retour d’une sortie ou d’un long voyage.
Peu importe que cette maison soit un palace, une hutte de terre ou une tente, c’est la gratitude de retrouver les bras maternels d’un abri, d’un lieu où se déposer, d’un havre d’intériorité.
La maison, dans son enceinte intérieure, nous invite aussi à des retrouvailles avec nos proches et nous-mêmes. Elle devient alors une arche de réconciliation et d’apaisement.
En souhaitant, à toutes les personnes sur terre qui vivent une épreuve, souvent éloignées de leur domicile, qu’il leur soit possible de vivre ce “retour à la maison” le plus rapidement possible!