Nous sommes en Méditerranée.
Une embarcation chargée de migrants est à la dérive. Sur le navire qui se porte à sa rescousse se trouve un photojournaliste, César Dezfuli.
Au lieu de couvrir le drame collectif qui se déroule devant lui, César décide de passer deux minutes avec chacun des rescapés et de prendre des photos de chacun d’entre-eux, tels qu’ils sont, avec pour unique arrière-plan la mer qui s’étend jusqu’à l’horizon. Toujours en prenant bien soin de consigner précieusement leur nom.
C’est ce qu’on pourrait appeler un journalisme de cœur, beaucoup plus attentif à la personne qu’à l’aspect médiatique de l’événement. Les médias se préoccupant habituellement plus souvent du sensationnalisme de la situation ou du décompte du nombres de victimes.
Ce que César a réussi à capter, au travers de son appareil photo, c’est la présence de chacun face à l’inconnu, dans cette extrême vulnérabilité d’avoir tout quitté, d’avoir tout perdu, et de ne pas savoir de quoi sera fait demain.
Entre naufrage et sauvetage…
Une chose reste profondément signifiante, au-delà du portrait global que l’on peut tenter de se faire d’une situation à grand renfort de statistiques : la rencontre avec la personne.
C’est ce à quoi César Dezfuli nous convie au travers de sa série de photos de migrants.
Pour visionner les photos de la série « Passengers » de César Dezfuli :
http://www.cesardezfuli.com/passengers
Au début, aucun média n’a voulu publier les portraits de migrants de César, jusqu’à ce qu’il remporte un concours. Lire l’histoire :
https://fr.canon.ch/pro/stories/cesar-dezfuli-migrants/
En apprendre plus sur le site de César :
http://www.cesardezfuli.co
Cet article a été précédemment publié sur le site des Antennes de paix