Confinement oblige, à force de tourner autour de chez-nous, je redécouvre ce qui avait fini par tomber dans l’oubli, ayant en temps normal le regard plutôt tourné vers ailleurs! Je me suis dit que je pourrais vous partager les présences que je rencontre au cours de ma marche quotidienne en solitaire.
Aujourd’hui, je vous présente « il-a-donc-bien-grandi-en-si-peu-de-temps », un bouquet de genévrier qui s’est planté là en plein champs.
Je vous présente le « chauffe-dehors »!
En ces temps de froidure qui perdure, de printemps qui s’attarde (le paysage était couvert de neige ici ce matin), le chauffe-dehors entretient une flamme solidaire pour toutes celles et ceux qui ont « frette au cœur », en manque de chaleur humaine…
Je vous présente le « cabanon-ouvert-à-tous-vents »!
Depuis que cette remise a été abandonnée, mise au rancart, elle a enfin trouvé sa pleine fonction, elle héberge les migrants de passage : vers de terre, limaces, araignées, papillons, abeilles, mulots des champs, écureuils, hirondelles et autres petits animaux sauvages. C’est amusant de constater que ce sont souvent les structures les plus fragiles et abîmées qui se font naturellement accueil du sans-logis!
Je vous présente le « petit-ruisseau-du-printemps »!
Puisse ce ruisseau printanier rafraîchir l’ensemble de tout ce qui a besoin, dans nos vies, de retrouver un peu de simplicité!
Un jour quelqu’un est venu déposer une chaise là-haut, sur la colline. C’est « le-repos-du-passant ». Elle ne paie pas de mine mais ses quatre pattes sont solidement ancrées dans la terre.
Si d’aventure, entre tes va et vient, tu passes par là, ne manque pas de t’asseoir, cette chaise t’attend depuis bien des années. Respire et contemple paisiblement le vaste paysage de l’existence…
Bonjour !
Un grand merci pour ces échos de vie non répertoriée ! Et non répertoriable !
Rencontrer l’autre me semble être l’aventure essentielle de notre vie. Comme le miroir toujours inattendu et sans complaisance de ma conscience d’humain.
N’est-ce pas la découverte imprévisible, inclassable et incassable ?
Pour moi croiser un être, ne serait-ce que pour quelques instants, avec qui cette rencontre peut être pleinement vécue – spontanément, sans stratégie personnelle – est une occasion rare de partager et d’apprivoiser notre goût de la découvert vivante, de l’infini.
Autrement dit, la présence d’esprit – notre nature avant tout programme et au delà de l’habitude
Dans un lieu où la rencontre est vécue comme le lien vital à notre découverte mutuelle, par instants, spontanément, le partage devient attention vaste qui perçoit tous les mouvements internes et externes. Et nous voyons vivre et prospérer la rencontre comme le jardin inattendu de nos perceptions, nos impulsions et nos échos respectifs – sans jugement.
Ce goût d’ouverture mutuelle, et même de jeu, est en chacun de nous, plus ou moins proche.
Oui un lieu de partage sans jugement nous permet de sentir simplement la profondeur des ressources, souvent inaperçues, oubliées, de la conscience en liberté…
Merci !
Bravo et merci, Manu. Ces images sont rafraîchissantes de simplicité. J’ai parcouru un peu de ton paysage…
Ah!!! On dirait que mon commentaire a disparu. Je t’y remerciais, Manu.
Un grand merci tout court! Vous êtes une lumière dans nos vie. Merci encore