Je me suis bien demandé sur quoi j’étais tombée quand j’ai lu ces mots ensemble pour la première fois. Je connais les expressions « être biaisé » et « avoir un parti pris », ainsi que le mot en anglais « biases », mais c’est tout récemment que j’ai appris le terme biais de confirmation.
Les biais de confirmation sont des préjugés, des préférences ou des idées préconçues sur lesquels on se base pour confirmer ou réfuter de nouvelles informations. Nous avons tous des biais de confirmation et nous les créons sans même nous en rendre compte.
Ces biais nous empêchent de prendre des décisions de façons objectives.
Si, par exemple, on vous a toujours dit que tous les politiciens sont pourris, vous n’aurez pas de mal à croire une nouvelle qui dit qu’un politicien a reçu un pot-de-vin. Par contre, ce sera très difficile pour vous de faire confiance à un politicien même en voyant ses bonnes actions dans la communauté.
Veuillez noter que le vol est annulé pour les passagers ayant une connexion avec “ce politicien là n’est pas si mal finalement”
Prenons un autre exemple, quelqu’un que vous admirez vous dit que le raisin est mauvais pour la santé. Un mal de ventre après avoir mangé du raisin sera pour vous la confirmation qu’il avait raisin, euh, raison.
J’imagine que notre cerveau se bâtit une compréhension du monde basée sur notre vécu et sur les témoignages ou histoires entendus. À chaque nouvelle expérience, s’ajoute un nouveau pilier à la fondation en place. Quand la structure se tient, c’est très difficile de changer notre façon de penser. C’est très déstabilisant pour notre cerveau et notre amour-propre de penser qu’on a eu tord par le passé (j’ai déjà parlé de ceci dans un autre article : La sagesse du perdant ).
Je crois qu’il est impossible de n’avoir aucun biais. Cependant, il est possible de reconnaître quelques uns d’entre eux et, pour certains, de vérifier les faits par des sources fiables. En s’avouant ses partis-pris, on a plus de chance d’être ouvert(e) aux nouvelles idées et vraiment libre de choisir sa destination. Bon vol!
p.s.: Je vous recommande fortement la lecture d'”Alerte: culottes meurtrières” d’Élise Gravel où on parle de désinformation ET des biais de confirmation (oui, c’est un livre destiné aux enfants, mais c’est là que j’ai vu pour la première fois le terme “biais de confirmation”, comme quoi…)
