Je suis de la mauvaise herbe

Comme dirait le chansonnier George Brassens: “C’est pas moi qu’on rumine et c’est pas moi qu’on met en gerbe”

C’est vrai, je ne peux pas le nier. Même si je préfère me faire appeler adventice, mauvaise herbe étant péjoratif, je corresponds tout à fait à la description. Voyez par vous-même la définition d’adventice du Larousse :

Qui survient incidemment, qui s’ajoute accessoirement. Qui s’ajoute à une chose mais n’en fait pas partie à l’origine.

Tout à fait moi.

Je suis là, mais je ne sais pas trop à quoi je sers. Je ne construis pas, je ne guéris pas, je ne fais pas avancer la science… Les gens autour de moi semblent connaître le but de leur existence, mais moi c’est plutôt vide pour l’instant… moi, je m’ajoute incidemment à la société.

Ne croyez pas que je sois déprimée de la chose. Au moins, je ne suis pas un fertilisant synthétique ou un pesticide chimique. Beaucoup de plantes adventices sont bienvenues dans mon jardin. Je ne les ai pas plantées, mais je les garde… je peux même dire que je les aime.

Au final, certaines adventices ont un rôle à jouer plus important qu’il n’y paraît, plus important dans mon jardin que de nourrir ma famille. L’asclépiade, par exemple, est une fleur essentielle au développement du papillon Monarque. L’ortie, elle, derrière ses poils piquants, renferme des composants qui soignent mes allergies.

Est-ce que c’est la même chose pour moi? Ai-je un destin caché? Une utilité autre que celles qui sont évidentes dans la société?

En attendant, je fais de mon mieux et je pousse là où on me tolère… ou même, là où on m’aime un peu!?

Petite carte anonyme qui a été déposé à ma porte au début de l’été. Merci !!!

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