Avant d’écrire pour Le Petit Parc, j’avais un blogue qui s’appelait « Simple comme bonjour! ». Ce blogue parlait de solutions simples…. Et quoi de plus simple que d’offrir un bonjour pour commencer une interaction de façon agréable!
Le site linternaute.com décrit ainsi cette locution: « Cette expression est attestée depuis le XIXe siècle, époque à laquelle l’action de saluer quelqu’un par un “Bonjour” est associée à l’idée de grande simplicité. »
C’était peut-être trop simple?
Un jour, on m’a souhaité « Bon matin ». Comment ça « Bon matin »?!! Ça semble être un anglicisme qui viendrait du « Good morning » que les anglophones utilisent pour se saluer.
Je me suis dit que c’était un cas isolé. Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Alors, je me suis dit que c’était seulement adopter par les franco-ontariens. Mais non, je l’ai entendu dire par des québécois. Peut-être que ce serait une excentricité passagère?? Je grince des dents tous les matins depuis.
Ai-je vraiment raison d’être offusquée?
En lisant un article de Patrice Lagassé dans La Presse, je me suis aperçue que je ne suis pas la seule à grincer des dents . Et pour cause! En plus de remplacer le « bonjour » qui est un mot pas mal important de la langue française, le bon matin ressemble plus à une formule de salutation de départ tel le «Bon après-midi » ou le « Bonne soirée ». Ce qui n’a, bien entendu, aucun sens lorsqu’on commence une conversation.
Bon, la langue évolue, est-ce que je ne pourrais pas évoluer avec elle et accepter ses changements? Après tout, j’ai des exemples d’adaptation partout autour de moi : les changements climatiques génèrent des écarts drastiques dans les températures et pourtant le printemps est revenu avec ses bourgeons, ses insectes et ses chants d’oiseaux.
Mais, au final, comment est-ce qu’une expression a pu prendre racine aussi rapidement? C’est tout de même impressionnant qu’on arrive a changer un mot de notre langue du jour au lendemain. Si on pouvait changer des pratiques ou des mentalités aussi facilement, ce serait incroyable. Imaginez qu’on se lève demain matin et que tout le monde ait réduit sa consommation d’énergie? Ce serait merveilleux et ça aurait été simple comme… comme…