« L’appel à la pluie », épisodes 19 à 32

Nous continuons la diffusion de la série web « L’appel à la pluie »

Pour visionner les épisodes 1 à 9 et 10 à 18 en rafale, suivre les liens suivants :

Épisodes de 19 à 22

Épisode 19 – « L’homme construit un prototype »

L’homme est de plus en plus obnubilé par l’idée de concevoir un barrage parfaitement étanche. Il commence à recycler divers objets pour bricoler des prototypes de barrages.

Épisode 20 – « La femme et la jeune immigrante qu’elle a rencontrée cueillent ensemble des plantes pour les offrir à Là, la jeune fille. »

La femme continue à s’occuper de « Là », la « jeune fille du silence ». Elle essaye par tous les moyens de réveiller son attention.

La femme et sa nouvelle amie immigrante vont en nature et glanent toutes sortes de plantes pour en faire un gros bouquet qu’ils offrent ensuite à Là dans l’attente d’une réaction.

Épisode 21 – Alex et Jeanne (on a appris que c’est ainsi que la femme se nomme) continuent à voyager ensemble.

Même si ils sont réunis par un intérêt commun, ils n’arrivent toujours pas à communiquer et sont le plus souvent critiques l’un de l’autre. Heureusement que lorsqu’ils explorent de nouveaux espaces ensemble, chacun suit son propre chemin de découverte!

Épisode 22 – Alex, « l’homme », continue à explorer les cours d’eau à sa manière, toujours dans l’idée de maîtriser la circulation des flots!


« L’appel à la pluie » – Épisodes 23 à 30

Épisode 23 – C’est la fête de « Là »!
À cette occasion spéciale, nous diffusons un extrait un peu plus long, comprenant les préparatifs de la fête et une séance improvisée de marionnettes. Est-ce que Là, « l’enfant du silence », sortira quelque peu de son mutisme? C’est-ce qu’espère secrètement les personnes qui de plus en plus se mobilisent autour d’elle!

Avec la collaboration toute spéciale de la marionnettiste Diane Bouchard!

Épisode 24 – Le rêve obsessif de Jeanne.

Jeanne, la femme, se met à faire un rêve récurrent dans lequel elle n’arrive jamais à accéder à « Là », l’enfant du silence…

Épisode 25 – Alex, l’homme, s’acharne!

Avec le désespoir de l’homme constatant qu’il n’a pas de contrôle sur les éléments, Alex en arrive à balancer des troncs d’arbre entiers dans la rivière. Comme dans une dernière tentative d’endiguer la puissance de déferlement des eaux.

Pour la petite histoire, Jean Hachey qui incarnait le personnage d’Alex, a pris son rôle on ne peut plus au sérieux et y a mis toute sa ferveur.
Et c’est là qu’on a bien failli avoir un accident de tournage majeur. Emporté dans son élan, Jean est tombé dans la rivière en crue. Au dernier moment, en une fraction de seconde, avant d’être emporté par les flots, il s’est accroché à un arbuste et est ressorti de l’eau aussi vite qu’i y était rentré, une manœuvre digne des meilleures cascades! N’empêche qu’on a eu bien peur!

Épisode 26 – Une autre tranche de la vie quotidienne de Jeanne.

Jeanne prend de plus en plus « Là » chez elle pour la nuit. Elle tente régulièrement de réveiller les sens de la jeune fille, en autres quand elle lui donne son bain, en la faisant interagir avec divers éléments.

Jeanne cumule ses journées à la garderie et des soirées de garde chez elle avec Là.

Épisode 27 – Encore une, désolé!

Désolé d’encore une fois vous imposer une scène de mésentente

Et pourtant c’est la réalité, même si ils font la route ensemble, dès que l’homme et la femme, Alex et Jeanne, se parlent, la conversation tourne au vinaigre! C’est quoi leur problème?

Épisode 28 – « tu connais ce jeu? »

Épisode 29 – « J’ai beau lui dire qu’il y a rien qui se passe… » Cela se corse entre Alex et sa femme Francine!

Épisode 30 – « Comment ça se fait qu’on s’est retrouvé ensemble dans la même galère? « 


« L’appel à la pluie » – Épisodes 31 à 32

Épisode 31 – Une dernière tentative de Jeanne pour sortir Là de son mutisme.

Après des mois d’accompagnement de la jeune Là, en quête d’un signe de présence et de conscience de sa part, Jeanne constate que ses efforts sont vains. Là reste toujours dans son mutisme comme si elle vivait dans un autre monde, n’ayant aucun contact avec le nôtre. Jeanne en finit par se demander si elle ne pourrait pas réveiller Là de sa torpeur en lui faisant peur. Elle amène Là dans un endroit isolé, sur le bord d’un ruisseau et essaye de se faire menaçante.

Épisode 32 – Le départ de Là

Dans un souci de transparence, Jeanne confie à la mère de Là qu’elle a quelque peu malmené son enfant. Résultat, la mère, fâchée, revient immédiatement chercher la jeune fille. Sous une pluie battante et le cœur déchiré, Jeanne assiste au départ de Là.


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« L’Appel à la pluie », épisodes 10 à 18

Nous continuons la diffusion de la série web « L’Appel à la pluie » en tranches de trois mini-épisodes à la fois.

Pour visionner la première partie regroupant les épisodes 1 à 9, suivre le lien :
https://lepetitparc.ca/manu/2025/04/04/serie-lappel-a-la-pluie-episodes-1-a-9/

Épisodes de 10 à 12

1 – L’urgence intérieure
Parallèlement aux petites excursions auprès des écluses qu’elle fait avec Alex, la femme prend souvent des temps seule dans la nature. Elle ressent toujours cette urgence profonde de trouver ou retrouver quelque chose, sans savoir quoi. Quelques fois, elle semble toucher à des intuitions fugitives…

2 – La rencontre au ruisseau
Durant une de ses sorties dans la nature, la femme rencontre une jeune immigrante sur le bord d’un ruisseau… instants de complicité au-delà des mots!

3 – L’arrivée de la jeune fille du silence
À la garderie dans laquelle la femme travaille, une intervenante vient déposer une jeune fille qui semble sourde et muette pour une garde de répit.
La femme est interpellée par cette jeune fille qui semble ne pas être là mais dont la présence silencieuse suscite des interrogations chez les enfants.


Épisodes de 13 à 15

1 – L’homme se préoccupe de plus en plus de barrages
La femme et l’homme continuent à voyager de temps en temps ensemble. L’homme est le plus souvent dans ses pensées, cherchant à concevoir des modèles de barrages qui soient véritablement étanches et efficaces!

2 – « Je suis l’homme! »
À force de voyager ensemble et de rencontrer toutes sortes de difficultés de communication entre eux, la femme en vient à se faire un portrait carricatural de son vis à vis! On verra par la suite que l’homme a une perception tout aussi étriquée de sa partenaire de voyage.

3 – La femme est intriguée par la jeune fille silencieuse
La jeune fille qui ne parle pas et qui semble vivre dans un autre monde revient souvent à la garderie pour une garde de répit. La femme est de plus en plus intriguée par sa présence silencieuse. Au point où son attention revient tout le temps vers elle, délaissant quelque peu son interaction auprès des enfants de la garderie.


1 – À son tour, l’homme livre ses commentaires à propos de la femme
Après l’épisode-14 « Je suis l’homme! » dans lequel la femme dresse un portrait caricatural de l’homme, celui-ci répond en confiant ses pensées vis à vis de la femme. Décidément, nous sommes bien loin des histoires romantiques. Et en même temps cet échange dénote une certaine réalité qui nous montre jusqu’à quel point les perceptions peuvent être divergentes. Entre autres, tel que mentionné par l’homme, à propos de la définition de la liberté.

2 – La femme amène la jeune fille du silence chez elle
La femme a revu à plusieurs reprises la jeune fille muette à la garderie dans laquelle elle travaille. De plus en plus intriguée, la femme offre de prendre des tours de garde du soir et emmène pour une première fois la jeune fille chez elle.

Dans un des épisodes que nous ne diffuserons pas en raison de la piètre qualité du son, la femme commence à parler de la jeune fille à l’homme lors de l’un de leur voyage. Elle la désigne sous le nom de « Là », parce que cette jeune fille n’est à la fois pas là, n’interagissant pas avec les autres, et en même temps elle est toute là tant sa présence silencieuse est frappante.

3 – Un intermède au cœur de la fluidité de la nature
Tel que mentionné, au-delà des difficultés de communication entre l’homme et la femme, l’eau et la nature jouent un rôle d’élément réconciliant, amenant fluidité et souplesse là où il y a rigidité et rapports distants.

Même si l’homme semble surtout vouloir retenir et contrôler cette fluidité naturelle, c’est quand même l’élément qui les réunit lors de leurs voyages d’exploration.

Pour la femme, le contact sensoriel avec la nature est une forme de libération. Une sortie de l’aridité d’une vie trop centrée sur la performance personnelle, ce qui la tenait captive dans une sorte de désert intérieur. C’est pour elle une façon de renouer avec la vie et d’y adhérer pleinement.


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Une expression qui cherche à trouver sa place!

Mon implication dans le domaine des arts a fait en sorte que je sois souvent appelé à siéger à titre de membre de jury. Et ce pour sélectionner des artistes dans le cadre de projets artistiques ou de l’attribution de bourses.

Je m’y sentais un peu comme un imposteur.

Qui dit jury sous-entend « jugement », et qui dit jugement amène nécessairement à l’évaluation de la pertinence d’une démarche en fonction de certains critères. À priori, c’est tout à fait normal. C’est comme ça que la société fonctionne me dira-t-on.

Sur un plan social, nous nous entendons sur le fait qu’il est « normal » que l’on juge le comportement d’un individu à partir de sa conformité à certaines règles issues de la collectivité. Règles qui d’ailleurs varient selon les cultures et pays.

Sur le plan artistique, la recevabilité d’une demande est évaluée par un jury de pairs, c’est-à-dire par d’autres artistes professionnels, ce qui est à priori tout à fait logique.

Ce qui l’est moins, c’est l’entente implicite d’un certain nombre de ces professionnels pour privilégier une certaine forme d’art au détriment d’une autre. Dans l’histoire des civilisations il y a toujours eu des formes d’académismes qui ont procédé en idéalisant certaines approches ou styles formels, rejetant du même coup les autres types d’expression plus marginales. Le tout entraînant inévitablement des exclusions menant à l’émergence de contre-cultures, comme par exemple le « Salon des refusés » où se retrouvaient  les peintres qui avaient été exclus des salons élitistes de l’art académique. Jusqu’à ce que la nouvelle vague ou mode devienne et fixe à son tour ses propres règles de priorisation et d’exclusion.

Ce qui m’a toujours fasciné à titre de membre de jury, c’est la rapidité avec laquelle certaines expressions artistiques étaient systématiquement rejetées parce qu’elles ne s’intégraient pas dans le discours artistique dominant. À ce titre, mentionnons que l’art contemporain a, comme tous les mouvements artistiques, son propre langage et ses propres règles.

Comment peut-on juger, surtout à une époque où l’expression individuelle est particulièrement valorisée, qu’un artiste dont la démarche est sincère, authentique et soutenue, soit systématiquement exclu sur le simple fait que son art ne correspond pas aux critères de l’art dominant?

Ce processus d’exclusion systématique de celles et ceux qui ne se conformaient pas à une forme de langage contemporain m’était particulièrement souffrant. Peut-être parce que je savais pertinemment que je ne rentrais pas moi-même dans le moule dominant même si j’étais très impliqué dans des organismes en art contemporain.

Sans rentrer dans les détails, la variété de mes intérêts ainsi que mon interdisciplinarité m’amenaient à des approches qui mêlaient différentes catégories en art et en implication sociale. Il en résultait des formes d’expression qu’on pourrait qualifier de « bâtardes », très éloignées de la pureté de démarches beaucoup plus focalisées et respectueuses de certaines contraintes artistiques.

Toujours est-il que que je ne « fitais » à peu près jamais dans les cadres des initiatives en art contemporain, auxquelles pourtant je contribuais activement en m’impliquant dans leur développement.

Cette longue introduction pour parler de la production de la vidéo « L’appel à la pluie », une démarche artistique sincère, mais qui a eu de la difficulté à trouver son propre canal de diffusion jusqu’à aujourd’hui.

Si cette vidéo a manifestement eu de la difficulté à identifier un canal de diffusion qui aurait pu l’accueillir au moment où elle est sortie, l’émergence actuelle des médias sociaux permet aujourd’hui une autre forme de partage, beaucoup plus ouvert et infiniment moins sélectif.

J’avais proposé dans le dernier article de présenter le récit de la vidéo sous forme de storyboard, et puis par après de diffuser la vidéo telle quelle. Suite à des contacts avec l’équipe de tournage, j’ai décidé de procéder à l’inverse.

Je vais donc partager durant les prochaines semaines des extraits de « L’appel à la pluie » sous forme de série web à raison de plusieurs extraits par semaine, et ce sur ma propre page Facebook :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100008235878004

Ces mêmes extraits seront repris mensuellement sur le site du Petit Parc.

Un grand merci au Centre de production Daïmon qui a fourni il y a une trentaine d’années les équipements nécessaires dans le cadre de son laboratoire de recherche : Une simple camera S-VHS et un accès à une chaîne de montage préhistorique linéaire, en « AB Roll ». Nous reviendrons sur ce sujet!


L’Appel à la pluie

Synopsis de la vidéo

C’est essentiellement l’histoire de trois personnes qui ont de la difficulté à communiquer entre elles tant elles sont éloignées l’une de l’autre dans leur monde intérieur. Les trois personnages principaux, un homme, une femme, et une jeune fille, en arrivent accidentellement à se côtoyer tout en évoluant dans des mondes parallèles.

L’homme, plutôt cartésien, cherche avant tout à avoir un contrôle sur le flux de la vie. Il veut obtenir plus de prise sur ce qui semble lui échapper, lui filer entre les doigts, telle la fluidité de l’eau qu’il est difficile de retenir. Il en vient à concentrer ses pensées sur la construction d’un barrage parfait.

La femme, tout au contraire, est en quête de fluidité, cherchant constamment à renouer avec une vie plus intuitive et sensorielle. Elle vit une période de flottement professionnel et cherche sa raison d’être, entre autres au travers de réminiscences de sa vie passée.

La jeune fille est une « enfant du silence ». Elle vit dans un autre monde et ne réagit à aucun stimuli. Elle est comme ailleurs, ne parle pas et semble totalement absente à ce qui se passe autour d’elle.

La femme, intriguée par le mutisme de la jeune fille ne peut s’empêcher de se rapprocher de cette enfant  et tente par tous les moyens de la ramener dans notre monde.

D’une certaine manière, chacun des personnages illustre une tendance contemporaine axée sur une vie plus individualiste, en perte de sens et de capacité de communication avec l’autre.

Cependant, il y a une autre vedette incontestée dans cette vidéo, c’est l’eau! L’eau retenue, l’eau jaillissante, l’eau liberée, l’eau de la pluie, l’eau des larmes et plus encore!

Tout ces personnages se sont confirmés en cours de tournage. Il n’y a jamais eu de scénario préétabli, juste des pistes d’exploration.

Comme le spécifie le réalisateur en amorce du premier montage :

« Le document que vous allez visionner ne raconte pas une histoire, du moins pas une histoire comme on l’entends habituellement. Cette histoire n’a pas d’abord été imaginée, écrite  et scénarisée pour être ensuite soumise à des producteurs. Il n’y a pas eu de sélection de comédiens pour incarner des personnages. Ni une personne pour les diriger en fonction d’un scénario. »

En fait, ce document est parti de presque rien. D’un homme, d’une femme, …et vaguement d’une écluse.

Il a été tourné sur le vif, jour après jour, sans autre budget ou moyens qu’une caméra et que quelques cassettes vierges, comme on écrit un livre, page après page, sans autre accessoires qu’une plume et du papier. 

Peut-on vraiment réaliser un tournage avec la même légèreté qu’un acte d’écriture, dans un état de disponibilité au présent, en adhérant au quotidien, sans rechercher l’effet extérieur mais plutôt en étant attentif au non-dit, à ce qui se passe au dedans des êtres? 

C’est la question qu’on a voulu se poser dans ce tournage expérimental, où chaque scène apparaît un peu comme une page arrachée à un journal personnel, journal que chacun est invité à reconstituer à sa façon.

Cette approche « bâtarde » se situe à la croisée du récit filmique, du cinéma-vérité, du montage poétique, du documentaire et du tournage expérimental. Ce pourquoi il n’a jamais pu trouver vraiment sa place dans aucune de ces catégories.

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