À qui la photo?

Il arrive que des personnes me remettent d’anciennes photos dont ils se débarrassent, sachant que je cherche toujours des sujets d’inspirations pour les dessins. Je les en remercie.

L’image ci-dessous provient de l’un de ces dons de photos de famille que j’ai reçu avec gratitude. Je n’en connais pas la provenance, vous me direz si cette photo vous dit quelque chose.

Elle m’a touchée, se démarquant du lot!

Il s’agit de deux fillettes réunies à l’intérieur d’un même manteau d’adulte. Tout simple, mais pour moi il y a toujours plus que ce que l’image représente dans la vie quotidienne. Comme s’il y avait un autre message, plus subtil, que je m’efforce dès lors d’entendre.

C’est probablement le fait de se reconnaître non séparés, les deux fillettes partageant un même espace, une même appartenance.

La vie du “chacun pour soi-même”, très présente à notre époque, et j’y participe amplement, me rend triste. Il n’y a pas d’autres mots. Vivre avant tout pour moi-même, pour mon propre bien-être m’apparaît totalement dénué de sens.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de comportements égoïstes. C’est tout simplement parce que cette forme de vie dirigée vers soi-même me semble complètement vaine et misérable. J’admire les personnes qui y arrivent, se suffisant de leur propre bonheur, ce n’est pas mon cas.

Dans la vie “normale”, chaque personne a son propre manteau, son propre agenda, sa propre source de confort, ses propres façons de se protéger.

Dans la présente image, les deux fillettes partagent en toute complicité le même manteau, peu importe ce que peut représenter ce même manteau, comme par exemple être élevés dans la même famille, s’épanouir dans la même culture, ou se reconnaître enveloppé par le “manteau” commun de notre environnement naturel.

Premiers pas

Peu importe ce que l’on entreprend, ça commence toujours par des premiers pas…

Une image créée dans le cadre de la visite des ateliers d’artistes d’Arts visuels de Gatineau.

C’est drôle, je n’ai jamais participé à une tournée d’ateliers d’artistes, malgré toutes les opportunités qui se sont présentées. Un premier pas en ce sens…

La plupart du temps je dessine une image parce que d’une certaine façon je me reconnais en elle.

J’ai l’impression que je n’ai fait que ça dans ma vie : des “premiers pas”…

Des premiers pas hésitants, souvent maladroits. Peu importe le secteur d’activité. Toujours en train d’apprendre. Et reconnaître que j’ai besoin de personnes “plus grandes” qui m’ont précédées pour me tenir la main.

C’est toujours à recommencer, en particulier dans le domaine artistique. Et le plus difficile, c’est peut-être de désapprendre ce que l’on croit savoir.

En ce moment j’apprends à faire mes premiers pas sur le chemin d’une plus grande simplicité, avec moins de prétention.

Sur ce chemin, ce sont les petits enfants qui nous précèdent, avec brio. Il y a tant et tant à apprendre d’eux.

Nous prétendons leur apprendre à vivre en ce monde, ce que nous réussissons que bien maladroitement. Tandis que eux, les petits enfants, nous apprennent la manière de renaître à notre véritable raison d’être, dans la joie et la simplicité.

Merci à l’amie qui a pris la photo dont je me suis inspiré, et merci à la petite qui me réapprends en ce jour à marcher sur le chemin de la vie.

Émergée des eaux tumultueuses

J’ai dessiné cette image parce qu’elle me parle beaucoup.
D’un côté il y a le déferlement des eaux tumultueuses, et de l’autre côté il y a la personne qui en émerge.

Cela me rappelle que nous sommes toutes et tous, à un moment ou un autre de notre vie, emportés par des émotions tumultueuses qui font que nous nous sentons perdus, mélangés, dans la confusion.

Et souvent, ça ne sert à rien de se battre avec les vagues et remous des ressentis mouvants et contradictoires. C’est plutôt en s’intériorisant qu’il y a moyen d’aller chercher un peu plus de paix.

Cette image m’a en particulier fait penser à cet âge charnière où nous passons de l’enfance à l’adolescence. Que l’on soit garçon ou fille, que d’agitation et de confusion! Et pourtant quand nous cherchons notre propre vérité et authenticité à l’intérieur de nous, nous en ressortons grandis, plus clairs et raffermis dans nos propres orientations, desquelles émergera par la suite notre direction de vie.

Un grand merci à la jeune personne qui a inspiré ce dessin ainsi qu’à sa mère qui l’a photographiée, vous m’avez offert un beau sujet de méditation!


Ce dessin fait partie d’une série intitulée “les photos de mes ami-e-s sont mes amies”, dans laquelle je mets en valeur de simples instants de vie du quotidien saisis par l’objectif de personnes que j’ai rencontrées.