Les petits miracles du dep – Hommage

Lui : Un ancien fonctionnaire au fédéral. À la suite d’un AVC, il se retrouve dans un programme de réinsertion au dépanneur Sylvestre avec un groupe d’autres personnes partageant des conditions similaires.

Elle : Impliquée dans l’équipe du dépanneur depuis de nombreuses années, ancienne responsable du comité de soutien du dep, et en perte de mobilité due à la progression de la sclérose en plaques qui affecte l’ensemble de ses capacités.

Ils se rencontrent lors d’un souper communautaire au dépanneur. Il s’aperçoit alors qu’elle est en chaise roulante et lui offre de l’assister.

Peu après, lorsqu’une partie de l’équipe du dep décide de se rendre au Forum social mondial à Montréal en été 2016, ils relèvent ensemble le défi d’y participer malgré les obstacles dus aux handicaps. Et l’on aperçoit le joyeux duo se rendre à diverses activités, surmontant les embûches et les nombreux problèmes de manque d’accessibilité.

Depuis, ils participent ensemble à divers événements. Il la transporte dans un véhicule adapté à toute heure du jour, hiver comme été, fait ses achats, lui fait assister par FaceTime à des présentations auxquelles elle ne peut se rendre en personne, et s’occupe de toutes sortes de petits problèmes comme appeler les pompiers lorsque son monte-personne reste coincé durant les grands froids.

De son côté, elle l’assiste dans une écoute à ses défis et orientations de vie. Une amitié unique d’attention à l’autre se tisse au travers des vulnérabilités partagées. Amitié qui persistera à distance, lui étant retourné récemment dans sa région natale de Québec.

Si nous racontons cette histoire en guise d’hommage, c’est qu’à notre avis elle illustre bien les “petits miracles du dépanneur”, lorsque dans une atmosphère de don et d’entraide, l’inespéré se réalise sans qu’on l’ai planifié!

Immergée dans la fluidité océane de la vie

Il me revient le souvenir lointain, et à la fois vif, d’une jeune artiste avec un grand sourire, elle se reconnaîtra peut-être.

Je l’ai rencontrée alors que j’étais impliqué dans un centre d’art, elle était à l’âge béni où l’on veut tout découvrir, où l’on est encore curieux de tout.

Je me souviens de lui avoir partagé ma propre passion de la photo au travers de quelques ateliers pratiques et séances de prises de vue.

J’aime cette image d’elle parce qu’elle représente bien sa proximité confiante avec la nature. Si je fais abstraction de la représentation de l’herbe, je la vois comme immergée dans une fluidité océane de la vie.

Ce qui évoque en moi sa passion pour les mammifères marins, passion qui lui fera quitter définitivement la région pour se rapprocher de ses amis aquatiques.