Êtes-vous bon perdant? Certaines personnes sont meilleures que d’autres à admettre leur défaite, mais, en réalité, personne n’aime perdre. Je peux vous dire que j’étais très mauvaise perdante étant jeune. Je gâchais le bonheur des jeux des société avec diverses émotions : de la colère à la tristesse en passant par l’amertume, le déni … et la honte. Comme si mon échec était la réflexion de la personne que j’étais.
Alors que c’est bien l’inverse, c’est notre réaction aux événements qui démontre notre sagesse ou notre immaturité.
Oui, parce qu’heureusement, le temps arrange bien les choses et la plupart des gens apprennent à perdre avec grâce et moi aussi je l’ai fait. Du moins, c’est vrai pour les jeux où on finit la partie en se serrant la main. Là où c’est plus difficile d’être bonne perdante, c’est lors d’une dispute (ou lorsque les muffins ne gonflent pas pour la xieme fois!).
Si j’ai raison (et bien sûr que j’ai raison), l’autre à forcément tord, non?! Si ce n’est pas le cas, je n’ai plus de repères. Ce que l’on oublie, et qu’Irshad Manji nous rappelle dans la vidéo 5 conversation skills that enhance your rational brain, c’est que chacun a sa perspective et que la vérité peut prendre plusieurs formes. Un bon ami m’a aussi fait la remarque que, statistiquement parlant, on ne peut avoir 100% tord ou 100% raison, 100% du temps.
Je n’aime pas perdre, mais j’aime encore moins le conflit. Alors, lorsque je sens de grosses émotions jaillir en moi (et avant que celles-ci ne débordent à l’extérieur), je sors les outils que j’ai développé en cours de communication. Une de ces leçons dit que si je fais perdre du temps, de l’argent ou je cause un désagrément physique ou matériel à autrui, j’ai tord (bien évidement, ce ne sont pas là les seuls cas). Ça paraît évident de cette façon, mais c’est très utile dans un contexte plus flou où la faute n’était pas intentionnelle.
Prenons un exemple fictif où toute ressemblance avec des événements ou des gens est purement aléatoire. Disons qu’une personne aime bien utiliser des feuilles mortes comme paillis de jardin. Si sa voisine lui dit que les feuilles volent jusque dans son parterre, la jardinière doit considérer son tord dans la mesure où elle ajoute du travail à ses voisins.
Ce n’est pas agréable de se mettre en échec, mais on gagne beaucoup plus à perdre qu’à essayer de convaincre l’autre. En fait l’autre se fout des raisons qui nous ont amené à faire un geste si celui-ci à un impact négatif sur lui… du moins avant qu’on ne reconnaisse notre faute.
Accepter de perdre, c’est ouvrir la porte à une communication saine, la paix et un monde bien plus harmonieux.
Je salue tous ces gens qui acceptent une égratignure à leur égo pour faire place à la sagesse d’être bon perdant.
Ça m’a pris bien du temps à comprendre que je pouvais avoir tord sans en avoir conscience – mais je continue d’apprendre. Merci Nathalie!
Beaucoup de matière à réflexion dans cet article. Merci!
Bel article! Pendant celui ci: 🫤😐🤔🙂😀😃😆