Étiquette : résilience

Un INTRUS qui glace tout, un MERCI bien senti, et des VŒUX intemporels: Partie 1 – l’intrus

Il faut encore porter en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante

Nietzsche

***

31 décembre: cest les émotions à fleur de peau que j’ai vécu le passage vers la nouvelle année.

Il y avait tous ces plans, toutes ces cartes, tous ces mots et ces vœux que jaurais tant aimé écrire; dont celui-ci que j’espérais pouvoir partager le 31 décembre..ou le 1er janvier… Mais j’étais tellement crevée !
Il y avait aussi mes amis que je nai pu joindre par téléphone pour le passage vers la nouvelle année…
Ah, et il y avait aussi tous ces trucs..

Mais joubliais F, cet intrus qui ne me laisse plus, et fait que de plus en plus, j’ai l’impression de n’être plus que lombre de moi-même.. Cette charmante dame de compagnie maintes fois présentée dans mes textes, (pour un portrait bien coquet, par ici: https://lienhandicap.mobi/category/fatigue/) vient sucer tout mon jus, encore chambouler mes plans…Et dun coup de vent, faire magistralement basculer le moral

Si je me prends à son jeu, je membourbe dans un tourbillon sans fin,
où je suis victime dun malheureux destin,
où un diagnostic de SP est venu foutre ma vie en lair, et pas juste un brin.
Alors souvent, je me rabats sur ma tablette pour que se taise ce disque brisé, qui me fait entendre encore et encore la même chanson.
C’est parfois suffisant pour calmer la tempête et retrouver mes esprits. Mais il arrive aussi que ces fuites ou diversions viennent alimenter des pensées de tout ce que jai manqué

Et je découvre là, maintenant que si, simplement, jabandonne mes attentes, mes réflexes de fille full performante, multipliant projets, rêves et objectifs…pour humblement reconnaître que mon corps suit plus,
et que franchement, cest peut-être là ma planche de salut:
L’occasion parfaite pour apprendre
Apprendre à attendre
Attendre
Découvrir la douceur tendre
Suspendre mes impatiences,
Oser me laisser surprendre
Me laisser prendre et bercer par la vie…

Juste de même,
attendre platement
attendre encore, confiante que quelque chose est à l’œuvre en moi ou autour, sans que jaie besoin de tout orchestrer
Oui, des fois exaspérée.
Respirer.
me quand je me peux plus.
Quand jen peux plus de ce rythme terriblement lent…;
Puis, lentement, je deviens moins tendue…
Et…wow, je vois poindre le possible…là où tout semblait perdu…
là où j’aurais jamais cru !

Aidant naturel ou surnaturel: A-t-on vraiment besoin de Superman?

superheros2Connaissez-vous quelqu’un qui n’aimerait pas être sauveur?
Fort, efficace: LA personne de la situation! Celle qu’on appelle, sur qui on peut toujours compter, qui peut tout régler?
Je pense qu’on est nombreux à être ou avoir été dans cette galère !!!

… pas facile de se rendre compte que notre corps change, subit la maladie, vieillit, est plus fragile… et ne répond plus comme on le souhaiterait…
Tellement pas évident d’apprendre à conjuguer à la première personne le mot vulnérabilité..
Alors comment, comment oser en parler… surtout à la personne que l’on veut tant aider?…

Imaginez-vous maintenant de l’autre côté du miroir..dans les chaussures de la personne aidée..
Pas évident..quand on voit que la personne aidante, bien souvent un ami, un parent, un être qui nous est cher n’arrive pas à voir ses nouvelles limites, accepter ou reconnaître sa vulnérabilité..et/ou difficulté..et/ou incapacité de nous aider..comme il le voudrait…

SVP, SVP! Sortons de ces trop fortes pressions! Sur nos corps, sur tout nos êtres…ces pressions toxiques qui ruinent trop de relations, de familles, d’amitiés…
Source de stress et de détresse…osons écouter les limites, dire les vraies choses… demander de l’aide!

superheroblog1

image tirée du site: somethingisdone.com

Superman peut aller se rhabiller!
Et faire place à l’aidant, à cette personne si précieuse qui ose accueillir la vulnérabilité de l’autre, mais aussi svp!, apprivoiser sa propre vulnérabilité, accueillir…en son temps, et communiquer ses limites !!
Quitte à devoir, pour un temps, porter le chapeau de personne aidée..
***

« La vieillessse (et j’ajouterais la maladie et autres passages étroits de la vie qui nous plongent dans notre vulnérabilité..ndlr ) est un passage vers la terre de communion, vers la faiblesse acceptée. Des dépouillements seront nécessaires pour m’amener plus près de la réalité de mon être, car je suis encore attaché à beaucoup de choses, à un certain besoin d’être reconnu et estimé. Il y a encore des systèmes de défense autour de mon cœur ; il y a encore des murs à faire tomber pour que je sois davantage en contact avec la source de mon être et que je devienne ce que je suis en réalité en profondeur. » -Jean Vanier

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