Étiquette : CHSLD

Merci Jonathan…

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photo de Coop Assist

Depuis des jours,
je me sens si impuissante
face à toutes ces souffrances, ce chaos, ce mystère…
Même à retardement, je tiens à dire que je suis profondément solidaire

de Jonathan dans son campement face au parlement
et de tous ces gens à Beyrouth au Liban.
Et tous ceux ici, vivant dans leur chair le trou béant,
les failles légendaires
d’un système de santé à la dérive depuis des années,
où l’on ‘’parke’’
trop d’aînés et de handicapés
dans les CHSLD
et privant

celles et ceux souhaitant
rester à la maison.
Les (nous) privant d’un financement suffisant
pour des soins adaptés nous permettant
de juste rester actifs et contribuer à la société,
de rester VIVANT !

Et je me demande souvent: Comment?
Comment
enclencher un vent de changement,
bien au-delà des mots souvent impuissants..
Comment semer à tous vents
un élan de solidarité, d’empathie,
mais surtout et aussi,
ce ptit coup de pied là où on s’entend,
pour se mettre en mouvement:
réclamer du gouvernement
de bouger, d’écouter, travailler avec les gens affectés..

Merci Jonathan Marchand
Et à tous les gens appuyant la cause, qui agissent, militent, aident
pour un changement de fond
et du financement !
Pour mettre en marche le programme d’assistance personnelle
pour des soins à domicile
ces soins dont j’ai besoin pour pas seulement
pouvoir manger à mon rythme et à mon heure,
ou me lever, m’habiller, être entourée de mes plantes et fleurs,
mais aussi de dessiner, peindre, écrire, être active dans ma communauté…

Il est temps !
D’arrêter de boucher les trous,
et voir tout le tableau,
the big picture
et s’inspirer aussi de modèles conçus et bien vécus ailleurs.
Ou même dans une autre province, à 2 sauts de chez nous !
Des exemples qui se révèlent plus viables,
économiquement parlant..

J’en appelle à l’humanité,
à un peu de solidarité
et d’engagement de toi, de moi, du grand nous commun.
Merci, Jonathan, et aux efforts de la part du gouvernement
Pour une entente
Incluant aussi des mesures
Pour le personnel soignant débordé,
À bout de souffle,
Vraiment!

Vivement, que le jour se lève !!!

 

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crédit François Roy

 

Questions de société-1

«Au Rwanda, j’apprendrai qu’on ne donne pas parce qu’on possède, mais parce qu’on aime.»
—Valérie Laflamme-Caron, revue Le Verbe
                                                                       ***
Les crises font souvent sortir le meilleur de nous-mêmes..et aussi le pire. Elles font aussi éclater au grand jour des injustices, des crises latentes, les dérives de systèmes désuets, mûrs pour plus qu’une réanimation: pour un changement de fond !
Je ne crois pas aux chasses aux sorcières.
Il est urgent qu’on se mette à l’écoute et qu’on ose ensemble investir pour vrai là où les gens veulent et peuvent vivre et pas seulement survivre: à la maison, dans la communauté !
C’est clair aujourd’hui: aussi belles soient-elles, des enseignes telles « Foyer du bonheur », « Bonséjour » ou « Renaissance » ne font plus rêver personne.
Et pendant ce temps, dans des chaumières bien cachées, bien loin du tapage médiatique, vivent chez elles de très chanceuses personnes handicapées et/ou âgées grâce à l’aide d’auxiliaires au quotidien.
Je suis Tellement remplie de gratitude de pouvoir encore vivre à la maison, parce que des gens devenus amis acceptent de venir travailler chez moi !!
Mélisa cheveux2_1288
MAIS…Trouvons-nous normal qu’à la mi-quarantaine, une citoyenne à roulettes atteinte de SP doive débourser chaque quinzaine de sa poche une centaine de dollars pour rester à la maison, pour rémunérer dignement les aidants, les membres de son équipe de soins grâce auxquels elle peut continuer à vivre chez elle?
Est-ce vraiment le choix de société qu’on préconise, qu’une personne handicapée recevant un revenu annuel de 10 000$ (*) doive utiliser ses REER pour que les membres de son équipe soient rémunérés plus que des bouchées de pain (le chèque emploi-service système par lequel le bénéficiaire doit recruter et embaucher ses employés, qui sont payés par l’État, au montant de 15,39$ l’heure en Outaouais) et restent ?
L’État a-t-il vraiment les moyens de soutenir les CHSLD?
Demandons surtout: Pourquoi s’acharner à maintenir en vie un système désuet qui ne fonctionne plus, plutôt que de réfléchir à des solutions adaptées à nos choix et capacités en tant que société.. Et, pendant qu’on y est, s’attarder au salaire et avantages des auxiliaires à domicile trop longtemps balayés sous le tapis ?
Bravo, le Covid réveille un peu…mais est-ce que les augmentations à l’emporte-pièce dans les CHSLD ne vont pas créer inéquités et crise, voire éclatement (26$/h pour les 10 000 auxiliaires que l’on veut former pour les chsld, alors qu’à domicile, les prépposés reçoivent 10 $ de moins (sans parler du salaire des infirmières auxiliaires en CHSLD..)…
SVP, SVP, SVP, mesdames messieurs journalistes, tournons les projecteurs sur les besoins criants du maintien à domicile !
SVP SVP SVP, chers élu-e-s, monsieur le premier ministre, majorons les salaires et offrons des avantages sociaux dignes, pour ces précieux aides qui vous permettront peut-être un jour de demeurer à la maison, quand la maladie ou l’âge emporteront un peu de votre autonomie…
SVP,SVP,SVP, chers concitoyen-e-s, exigeons du gouvernement, mais aussi, retroussons nos manches, plongeons !
Je crois de tout cœur en la richesse et la nécessité d’un vivre ensemble où chacun-e donne le meilleur de lui-même, contribue selon ses moyens à pas juste éteindre des feux, mais rendre vivante une communauté où chaque personne vulnérable le souhaitant puisse continuer à recevoir l’aide nécessaire pour continuer de vivre à la maison.
Mélissafenêtrechien1_1252
Svp osons la rencontre et l’entraide, oui oui, avec et par-delà écrans, masques et gants !
                                                                        ***
“Année 2020. (…)
La récente crise déclenchée par la pandémie a révélé les inégalités créées par la fragilisation du système de santé et communautaire (…)
Au Québec, les CHSLD ne sont pas des milieux de vie à privilégier pour des personnes aînées et handicapées, dont plusieurs sont décédées ces dernières semaines. Une tragédie qui doit nous indigner et nous forcer à changer. La vétusté des établissements, la gestion lourde, l’absence d’intimité et le manque de ressources humaines et financières ont prouvé que l’institutionnalisation ne fonctionne pas. Pourtant, plusieurs personnes aînées et handicapées sont forcées de s’y retrouver car elles n’ont pas le soutien à domicile dont elles ont besoin. Celles qui habitent leur logement angoissent, exposées aux risques de contagion, alors que leurs préposé·es aux bénéficiaires se sentent oublié·es.
—#TeamBatwheel
***
(*) diagnostic tombé avant avoir pu souscrire à une assurance invalidité
Notez que si j’ose parler pour la première fois d’argent, ce n’est pas pour faire pitié mais pour juste qu’on parle des vraies affaires, d’une réalité certainement partagée…

 

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