« Je voudrais que sur la terre, tout le monde ait des images comme dans mes rêves bleus, qu’il n’y ait plus d’orages, que papa (et maman) soi(en)t jamais vieux. »
— Henri Salvador
Tumeur malin,
le maléfique,
SP bien présente,
la méchante, …
Combattre?
Ou bien …?
Écouter, fredonner encore et en corps:
« Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu ! » (Laudes dominicaines 5 décembre 2022)
Ou encore demander la force de choisir « d’extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi, vers l’autre là-bas, comme nous, égaré dans le noir », comme l’écrivait Christian Bobin.
Tel écho à ce qui en moi se languit d’une soif intarissable d’un Amour plus grand que TOUT, qui unifie TOUT, au-delà des jugements, les miens en tout premier, et des peurs.
Oui, suivre maintenant ma soif viscérale de cet Amour qui embrasse et TOUT, jusqu’aux plus grandes laideurs, ou abîmes qui habitent et même rongent mes profondeurs…
J’ai besoin de croire que plutôt que de n’être que calamité, toute souffrance, ou défi et même maladie (Dieu sait que j’en ai plus que mon lot)… J’ai besoin de croire que ce sont plutôt des occasions de grandir et de me rapprocher de cet appel qui m’habite au plus profond et venir offrir ce que j’ai réellement à offrir (même à travers ma toute petitesse, simplement en laissant agir l’Amour transfigurateur, précisément à travers mes plus grandes fissures !
J’ai besoin de laisser une chance à l’ivraie, à ce que je perçois comme tel de s’épanouir et grandir… et peut-être s’adoucir, se transfigurer et transformer…
J’ai besoin de réécouter et répéter, faire miennes les paroles de Nate, miraculé d’un cancer, qui a dit :
« Seigneur, le parcours n’est pas encore terminé.
Je sais que par tes meurtrissures nous avons été guéris.
J’ai regardé mon médecin et je lui ai dit : je connais le Dieu que je sers, et je sais que je vais battre ce cancer.
J’ai commencé à proclamer les Écritures sur ma vie. Je souffrais le martyre… j’avais pris des antidouleurs mais ça ne fonctionnait pas.
la douleur était trop intense, je n’arrivais pas à bouger. Mais après 30 à 45 minutes d’adoration, ma douleur partait.
la douleur était trop intense, je n’arrivais pas à bouger. Mais après 30 à 45 minutes d’adoration, ma douleur partait.
Sa parole est la vérité et je vais m’appuyer dessus. Je me suis mis à parler à la douleur en lui disant à quel point mon Dieu est grand au lieu de parler de la douleur à Dieu. »
Trois mois après le diagnostic, le cancer de Nate est parti sans laisser de séquelles.
Traduction libre d’un témoignage recueilli sur Internet il y a bien une quinzaine d’années et dont j’ai perdu la source, mais qui m’inspire toujours autant.
Photos de François Roy