“Il faut encore porter en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante”
—Nietzsche
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31 décembre: c’est les émotions à fleur de peau que j’ai vécu le passage vers la nouvelle année.
Il y avait tous ces plans, toutes ces cartes, tous ces mots et ces vœux que j’aurais tant aimé écrire; dont celui-ci que j’espérais pouvoir partager le 31 décembre..ou le 1er janvier… Mais j’étais tellement crevée !
Il y avait aussi mes amis que je n’ai pu joindre par téléphone pour le passage vers la nouvelle année…
Ah, et il y avait aussi tous ces trucs..
Mais j’oubliais F, cet intrus qui ne me laisse plus, et fait que de plus en plus, j’ai l’impression de n’être plus que l’ombre de moi-même.. Cette charmante dame de compagnie maintes fois présentée dans mes textes, (pour un portrait bien coquet, par ici: https://lienhandicap.mobi/category/fatigue/) vient sucer tout mon jus, encore chambouler mes plans…Et d’un coup de vent, faire magistralement basculer le moral
Si je me prends à son jeu, je m’embourbe dans un tourbillon sans fin,
où je suis victime d’un malheureux destin,
où un diagnostic de SP est venu foutre ma vie en l’air, et pas juste un brin.
Alors souvent, je me rabats sur ma tablette pour que se taise ce disque brisé, qui me fait entendre encore et encore la même chanson.
C’est parfois suffisant pour calmer la tempête et retrouver mes esprits. Mais il arrive aussi que ces fuites ou diversions viennent alimenter des pensées de tout ce que j’ai manqué…
Et je découvre là, maintenant que si, simplement, j’abandonne mes attentes, mes réflexes de fille full performante, multipliant projets, rêves et objectifs…pour humblement reconnaître que mon corps suit plus,
et que franchement, c’est peut-être là ma planche de salut:
L’occasion parfaite pour apprendre
Apprendre à attendre
Attendre
Découvrir la douceur tendre
Suspendre mes impatiences,
Oser me laisser surprendre
Me laisser prendre et bercer par la vie…
Juste de même,
attendre platement
attendre encore, confiante que quelque chose est à l’œuvre en moi ou autour, sans que j’aie besoin de tout orchestrer
Oui, des fois exaspérée.
Respirer.
Même quand je me peux plus.
Quand j’en peux plus de ce rythme terriblement lent…;
Puis, lentement, je deviens moins tendue…
Et…wow, je vois poindre le possible…là où tout semblait perdu…
là où j’aurais jamais cru !
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