C’est fou ce que l’on a l’habitude de tout prendre pour acquis !
Partage d’un souvenir pas très lointain :
Difficile de décrire l’euphorie de mon corps, de ma peau,de tout mon être enfin immergé dans l’eau : enfin, un bain ! Après deux semaines, qui m’ont semblé une éternité !
Renaissance !
Sourire jusqu’aux tréfonds de mon âme !
Tellement trop fou, tellement trop doux !
Mes cellules qui comme des gamins dansent sans fin !
Puis l’infection qui revient,et avec elle le désert.Puis, oh mirage, un appareil pour m’aider à entrer dans le bain.Que j’avais gardé des mois bien plié au fond de mon placard…
Drôle comment ce qui me semblait une barrière, se révèle à présent (que j’ai du mal à entrer mes jambes dans la baignoire) un appareil indispensable qui me permet de retrouver le précieux contact de mon corps avec l’eau, même différemment.
Le monstre : un appareil mécanique méga encombrant qui me descend, en position assise, dans le bain. Et me remonte. Toujours assise. Impossible de m’étendre…
Et être allongée dans le bain est un peu pour moi comme Noël, ou une belle journée de printemps ! Tellement thérapeutique: quand mon corps est immergé dans l’eau, c’est comme si ça chargeait littéralement ses batteries, et lui redonnait une nouvelle vie ! Et mes jambes reprennent des forces pour quelques heures !
Et c’est drôle comment plusieurs jours de désert peuvent remettre les choses en perspective ! Le Béluga (nom qu’on a donné à l’appareil) m’est soudain apparu comme l’outil précieux (tout comme ma Bertine, mon fauteuil qui m’amène partout) qui allait enfin m’aider à être dans l’eau ! Contre toute attente, il a mis fin à la sécheresse !