Je m’adonne à plusieurs activités dont l’une d’entre elles est de travailler dans des classes du primaire.
Il m’est arrivé (oserais-je dire “souvent”) de me sentir découragée face à l’énergie des jeunes. Essayer de contenir une classe où le chaos règne peut créer un manque de confiance en soi, de la colère, du désarroi.
J’ai la chance d’être entourée de plusieurs personnes d’expérience qui ont su éclairer mon chemin. Voici ce qu’on m’a dit:
” S’ils ne font pas ce que vous leur demandez, c’est qu’ils n’ont pas envie de le faire.”
C’est très logique et, en même temps, ça porte à réflexion: comment faire pour que les élèves suivent quand même les règles de base?
S’ils ne font pas ce que vous leur demandez, c’est qu’ils n’ont pas envie de le faire.
Puis, on m’a brillamment reflété mes attentes: “Tu veux te faire obéir par les élèves”. Non, ce n’est pas ce que je veux… j’ai appris à me méfier du mot “obéir” (mon côté rebelle?). L’obéissance apprend aux enfants à suivre des règles, mais pas à penser par eux-même, être empathique ou à trouver des solutions.
Comme me rappellerait une bonne amie: si tu ne trouve pas réponse à ta question c’est que celle-ci est mal posée. Ainsi, la question devrait plutôt être: “Comment établir une relation de respect avec les élèves?”.
Je sais que je dois être exemple de respect si je veux être respectée, alors j’ai commencé à être attentive à mes comportements. C’est en quelque sorte manqué de respect que d’interrompre des conversations pour obtenir le silence à la seconde même. OK, je peux travailler là-dessus.
Après tout, comme Mitsiko Miller l’explique si bien dans son livre “La parentalité positive”, il faut adapter nos attentes à l’âge des enfants. C’est irréaliste de demander aux élèves du primaire d’être toujours sérieux ou de refouler leur débordement de folies en tout temps.
Au final, je me suis rendu compte que c’était ma réaction qui me blessait le plus. Quand je perdais le contrôle de la classe, je perdais de la confiance en mes aptitudes et je perdais le contrôle de mes émotions et de mes réactions.
Les seules choses dont je suis réellement maître sont justement mes actions. Lorsque je restais calme, non seulement m’a perception de la classe changeait, mais le calme s’installait aussi autour de moi.
Respecter les élèves et contrôler mes réactions m’ont permis de ressortir mes meilleurs côtés et d’avoir du plaisir avec les élèves (et c’est devenu réciproque parce que les élèves de tout âge sont des êtres plein d’amour).
Ah! Il y a une grande leçon ici, joliment décrite. Merci Nathalie!