Je me suis amusé avec des amis à définir le mot « culture ». C’est un mot intéressant qui fait référence, entre autre, aux coutumes et traditions des différents peuples. Alors que celles-ci représentent des pratiques bien établies, la culture, de son côté, est vivante et en constant changement. Les coutumes et traditions seraient des résultats stagnants d’une culture mouvante?!
Selon mon ami, la culture se définirait le mieux par la transmission d’une connaissance ou d’une pratique d’une génération à l’autre. D’un maître à un élève, d’un parent ou grand-parent à un enfant, on imagine le passage d’une part de sagesse à la relève. Ce qui est donc si important dans la culture, c’est la connexion avec les ancêtres.
Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’avoir à réfléchir sur le sujet. Assez jeune, je me suis distanciée de ma culture québécoise en devenant végétarienne ou, du moins, c’est l’impression que j’avais lors des fêtes importantes qui comportent beaucoup de viande. Je ne participais pas aux festivités de la même façon. Puisque j’ai perdu la foi depuis longtemps, j’ai perdu aussi une autre part de la culture particulièrement chrétienne des québécois. On m’a reproché cet écart aux traditions. Ce n’était pas le manque de foi dont on me parlait, mais de ne pas célébrer ses pratiques, les sacrements : baptêmes, mariage, etc.. L’importance de le faire, selon mes « évocateurs de consciences », est la reconnaissance des ancêtres. Ça m’a touché, c’est vrai. Je n’ai pas fait baptiser mes enfants pour autant, mais ça m’a touché. La culture aurait ses raisons d’être, mais les coutumes et traditions, elles, non.
Qui suis-je pour déroger des pratiques que mes ancêtres m’ont léguées?! Heureusement pour moi, je sais que le remord n’est pas une bonne base pour prendre des décisions et je me suis rappelée le raisonnement de mes choix: mes désirs d’équilibre universel, de partage des ressources, de la protection de l’environnement, de justice, de reconnaissance des faits… Bien qu’on n’ait pas besoin de raison pour perpétuer les coutumes, perpétuer des coutumes qui vont à l’encontre de nos valeurs ou du bien être commun ne fait pas de sens.
Ce doit être la raison pour laquelle la culture est changeante. Pour refléter les besoins immédiats des peuples qui en font partie. De quoi avons-nous besoin maintenant si ce n’est de l’amour, du partage, de la justice?! Je suis pour l’adoption d’une nouvelle culture. Une culture de résilience, de permanence, de durabilité, d’amour universel, d’écoute, d’empathie… une culture de bienveillance. C’est celle que je planifie de transmettre à mes enfants pour la léguer aux prochaines générations.
Les nouvelles coutumes et traditions?! Vous avez des idées?
Oui! Vivement une culture de bienveillance, pour tous les êtres de la terre. Et pour la terre. Merci Nathalie!