Quand je suis tombée si malade et qu’on m’a mit à la retraite j’ai commencé à fréquenter le Dépanneur Sylvestre à Gatineau… un dépanneur pas comme les autres.
Ce qui avait commencé comme un vrai dépanneur s’est converti par la suite un endroit de rencontre pour tous ceux qui avaient besoin d’un coin, d’une famille, des amis… un lieu d’intégration social.
En faire partie m’a surement sauvé la vie.
Pendant longtemps j’invitais les gens à dessiner les mercredis soirs après le repas. Nous dessinions des images qui accompagnaient ce qui souffrait dans le monde. Comme ce soldat qui prend le temps de sentir l’herbe. C’était une manière pour moi de donner un peu d’amour à la guerre du moment et ceux qui en souffraient, autant la population que les soldats…
À part de cela, j’ai pu nouer des liens et passer des moments merveilleux avec des gens qui ont fait partie de ce groupe, de gens que je ne vois plus mais que je me rappellerai toujours, entre eux Carmen, Paul et Michel… ce dernier nous a quitté pour toujours l’année passée.
Je vous embrasse à la distance…