Mon voyage au Marché By à Ottawa

J’habite à Hull, exactement à une heure de marche du marché By, mais même si je suis si près, rarement je me promène à Ottawa.

Quand ma fille habitait avec moi, nous y allions souvent, soit pour se promener, soit pour la chasse aux aubaines dans les magasins. Mais depuis qu’elle est partie ça fait au moins 20 ans, ma vie à changé et mes habitudes aussi.

Alors, quand mon amie Anne-Marie qui habite à Montréal m’a dit qu’elle est dans la région et qu’elle voudrait me rencontrer à Ottawa j’étais très contente d’accepter… j’allais faire du tourisme avec elle.

Je ne m’attendais à rien de spécial, juste de passer un bon moment entre amies.

C’était un samedi de novembre nuageux et froid comparé avec les autres jours étonnement chauds et agréables que nous venions de vivre cette année. Je crois que cela a fait en sorte qu’il n’avait pas beaucoup des promeneurs ce jour-là.

Nous sommes allées d’abord, nous promener à la colline du parlement et nous sommes passées par le CNA pour revenir sur la rue Rideau. C’est là que j’ai commencé à me sentir un peu dépaysée.

Il avait beaucoup de gens qui demandaient de l’aumône, peut-être une dizaine, tous en groupe, comme à l’intérieur de 25 mètres.

Sans compter deux autres qui dormaient dans un grand carré où ils s’étaient installés et étalés dans le trottoir avec leur bagages… pour pouvoir circuler il fallait se coller au mur.

Quand nous tournions vers la ruelle où normalement l’été il y a pleine de terrasses décorées avec des paniers magnifiques de fleurs, il n’avait que la désolation et des ordures et d’autres sans abris… C’est vrai qu’il ventait et que peut-être à cause de cela les ordures de la ville se ramassaient là, mais, la latino-canadienne que je suis c’est sentie perdue et gênée par rapport à mon amie, et je n’ai pas pu m’empêcher de me demander si je me trouvais vraiment dans ce moment, dans la capital nationale du Canada … je me suis même demandé si j’étais dans un film bizarre ou dans un mauvais rêve.

Mon amie qui devait reprendre la route pour retourner chez elle m’a proposé d’aller casser la croûte et nous sommes allées dans un chocolaterie-restaurant pas loin de là où nous nous sommes assise près de la fenêtre.

Moi, qui ne sors jamais surtout pas au restaurant, j’ai trouvé l’attente longue, surtout que je savais qu’il fallait se préoccuper du parcomètre de la voiture de mon amie. Mais même avec ça, je peux vous dire que regarder par la fenêtre a été comme regarder à travers d’un écran…

La première chose que je vois, ça été deux camions de pompiers qui ce sont stationnés juste devant nous comme pour répondre à un appel, mais ils n’ont jamais fait sonner leur sirènes. Les gens dehors se précipitaient pour voir de quoi qu’il s’agissait, et nous à l’intérieur du restaurant n’avions aucune vue sur le sujet… tout cela dans le silence total.

Entre temps, je vois un homme comme de 30 ans qui rentre par la porte à ma droite, où il avait une pancarte indiquant de ne pas s’en servir, et il utilise l’écriteau pour la bloquer grande ouverte. Il disparait par le corridor où j’imagine qu’il doit diriger vers les toilettes, bureaux… entre temps, quelqu’un du restaurant, débloque la porte pour qu’elle ferme et cherche pour voir qui a fait cela. Il ne trouve pas la personne, il hausse ses épaules et retourne au travail.

L’homme en question réapparaît pour sortir par la même porte, passe devant la vitrine où je suis assise et rentre encore par l’autre porte, celle que tout le monde utilise à ma gauche, va chercher une chaise à l’intérieur pour bloquer la porte grande ouverte et il s’en va.

Quelques minutes plus tard, encore un employé du restaurant débloque la porte pour la fermer.

Entre temps, mon amie qui donnait le dos à la fenêtre me demande si les pompiers sont encore là, et je lui réponds que non, mais que maintenant la police est arrivée. Et que le gars bizarre parlait avec eux au même temps qu’il bloquait le passage des voitures avec sa main comme en dirigeant le trafique.

Je dis à mon amie que je trouvais tout cela bizarre.

Alors un gars que mangeait à la table voisine avec ses amis, nous explique qu’avant notre arrivée quelqu’un était rentré avec un chien au restaurant et que celui-ci avait mordu un client, que donc la police était peut-être là pour cela… je ne savais pas qu’on pouvait aller au restaurant accompagné de son chien à Ottawa… et que ceux-ci goûtaient les jambes des clients!

Quelques minutes après cela je vois à travers la fenêtre le gars bizarre qui avait ouvert les portes, courir très vite et que la policière lui courait après.

C’était le moment de partir pour nous.

Finalement, je sais maintenant où y aller quand je m’ennuie chez nous.

La réalité dépasse largement la fiction…

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