Une serre, enfin

Une serre dans la cour, c’est l’aboutissement d’un rêve que je chéris depuis que j’ai commencé à jardiner. Le rêve a germé sans doute pendant une de nos expéditions au Jardin botanique de Montréal. Se balader entre les plantes tropicales et les cactus bien au chaud quand il fait moins trente à l’extérieur est une expérience délicieuse. Une mini-vacance d’une journée «au sud»!

Les serres d’exposition du Jardin botanique sont chauffées, et il y a là une bonne distinction à faire avec notre petite serre nouvellement construite. Nous n’allons pas essayer ici de défier l’hiver, seulement d’utiliser un peu de la chaleur du soleil pour étendre la saison de jardinage aux deux bouts.

Nous avons eu, brièvement, une toute petite serre-tunnel pendant deux ans alors que nous avions un jardin maraîcher, et il était étonnant de voir comment on arrivait à y produire quantité de légumes-feuilles tôt en saison: mâche, claytonie, laitues, épinards, roquette… À l’automne, les légumes poussés jusqu’à la maturité dans la serre peuvent y rester, vivants, au frais, jusqu’à la récolte. La serre est ainsi un peu comme un grand frigo. Je n’ai jamais eu l’occasion d’utiliser une serre en été pour y cultiver les plantes gourmandes de chaleur comme les tomates, aubergines, poivrons et courges, mais j’ai bien hâte d’en faire l’essai!