La réponse en 4 images :
Si votre expérience d’un nœud est un enchevêtrement inextricable de fils, c’est bien dommage. Un nœud, un vrai, est un enlacement volontaire et contrôlé d’un fil ou d’une corde. Il a une fin utilitaire ou décorative. Au départ, il a une structure qui peut être très complexe et difficile à maintenir jusqu’à la résolution. Parfois aussi sa structure est très simple et c’est sa répétition qui lui donne de la grandeur.
Le nœud n’est pas un problème à résoudre, c’est une construction lente et méthodique. Comme un foulard de laine, un tapis de sisal, un support de pot de fleurs ou une épissure de cordage. Tous des nœuds ou des séquences de nœuds.
Le plaisir est de le finir.
Soyons pratiques maintenant. Un truc pour démêler des cordes emmêlées : suspendre le fouillis par le dormant (bout inactif) et le maintenir au milieu du fouillis en «ouvrant» la corde emmêlée autour de ce dormant sans jamais serrer ou tirer. Si cette explication vous mêle, démêlez-vous tous seuls. J’abandonne.
2 réponses
Il paraît que l’Univers possède 11 dimensions, en comptant les trois ou quatre qui nous sont familières.
Les nœuds accèdent à ces 11 dimensions. Ils sortent par leurs plis et replis de l’univers accessible et observable. C’est pour ça qu’ils sont inextricables, du moins pour les terriens moyens que nous sommes.
Comment faire la différence entre le bout « dormant » et le bout « non dormant » ? Y a t-il un bout « éveillé », un bout « woke » ?
Ce serait le boutte du boutte !
Désolé de péter ta bulle, Henri. Le bout opposé du dormant s’appelle bêtement le courant. Entre les deux, il y a la ganse, la boucle ou le croisement.
En anglais, on dit standing end et working end.
J’aime bien que tu ais associé les nœuds à d’autres dimensions. Si on va au-delà de la matière, la corde souple peut être vue comme un trajet, un patron, un comportement… ce que la théorie mathématique des nœuds étudie justement.
Bon, je m’emporte encore.