Ça fait un bout que je sais que ma vie est connectée à celle des animaux.
Quand je vois un animal souffrir ou mort je pars à pleurer désespérément comme s’il était sorti de mes entrailles.
J’ai grandi entourée des chiens errants, soit parce qu’ils vivaient dans la rue, soit parce qu’ils s’échappaient de chez eux pour aller visiter leurs amis.
Même si j’adore les chiens, actuellement l’amour de ma vie est un chat qui a choisi ma maison comme la sien, Marley.
Les oiseaux c’est une autre histoire, une histoire que je ne comprends pas encore.
Jamais je n’en aurais car pour moi la liberté de l’animal est un droit acquis. Comme quand Marley s’est installé chez moi je lui ai installé sa propre porte, la même qu’il utilise pour m’apporter ses proies comme cadeau.
Le beau temps a commencé et il m’a déjà apporté un oiseau. Il était mou et chaud alors je lui ai fait un massage et un reiki pour voir s’il ressuscitait mais non. Alors avec une grande tristesse et désespoir je suis allée le déposer dans mon jardin et avec une prière je l’ai couvert des feuilles.
Depuis des années les oiseaux se présentent à moi. Je suis très chanceuse de vivre dans une ville près d’un énorme parque. Alors je me fais réveiller avec le chant des oiseaux, et, si je prête attention, je peux les entendre presque toute la journée.
Mais pas ce n’est pas toujours beau.
Jamais je n’oublierais quand je venais par l’autoroute et que dans un tournant je vois une mère canne qui traversait la rue avec ses bébés et je n’ai rien pu faire. Je vous jure que j’ai même la misère à vous le raconter, encore aujourd’hui je dois lutter pour ne pas rentrer dans le désespoir.
Une autre fois, je revenais de la campagne dans une route d’une voie, et la voiture qui venait dans le sens contraire, écrase une mouette juste devant moi et je vois tout cela, avec les plumes qui flottent dans les airs.
Je n’ai d’autres histoires comme ça, mais c’est très, très dure, tellement, qu’un jour j’ai demandé à Dieu d’arrêter, que s’il avait quelque chose à me dire, il me le dise d’une autre manière. Alors cela a cessé.
Vous me direz pourquoi alors je vous raconte ceci maintenant…
Cet hiver j’ai eu le “plaisir” de conduire dans des tempêtes de neige interminables. J’ai vu des autos et des gros camions qui avaient perdu le contrôle et quitté la route.
Dans nos hivers canadiens les autoroutes sont nettoyées par des camions qui poussent la neige avec un paire de pelles situées en angle à l’avant du véhicule, et nous les suivons à la queue leu leu en nous armant de patience.
Cela a été le cas dans la dernière tempête que je dû affronter. Cette fois-là je n’ai pas vu de véhicule qui avait pris le fossé heureusement… sauf par un de ses camion-charrues qui se trouvait dans une fâcheuse position. Il était accompagné par deux autres petits camions qui attendaient. Je vous jure, que tout ce que j’ai vu, c’était un oiseau blessé à mort avec ses ailes déployées soutenu par deux camarades qui attendaient voir s’il allait finalement se lever ou accompagner son âme à l’au delà. Je me rappelle de cette image dans un fond blanc, comme s’il n’avait rien d’autre aux alentours, comme si rien d’autre n’existait.
Ça fait quelques jours, avec le dégel du printemps, quelques segments d’autoroute à Ottawa ont été inondés et donc fermés à la circulation. Là je me trouvais avec le GPS qui n’arrêtait pas de me conduire par un secteur que je ne pouvais pas emprunter. Je ne connais pas beaucoup Ottawa car je n’y vais pas souvent, alors j’ai décidé de me fier à mon instinct et de juste conduire en espérant qu’un jour j’allais me trouver chez nous. Dans un de ses tournants, je me trouve en face d’un centre d’achat, où les rues avaient été fermées car il avait eu un accident… je me trouve dans un carrefour totalement vide des personnes et voitures, avec seulement comme spectacle une voiture noire qui reposait sur le toit et ses roues vers le ciel avec les portes ouvertes. Sa seule compagnie, était l’autre voiture qui avait le devant défoncé. Mais moi, tout ce que j’ai vu a était un oiseau noir mort avec ses ailes déployées et ses pattes vers le ciel.
Vous me direz que je suis folle, que je fais des liens où il n’y en a pas, mais dans le plus profond de mon âme je sais que je ne me trompe pas. Qu’on veut me donner un message, mais que je ne le comprends pas. Alors, je vous le demande, s’il vous plaît, pouvez-vous me le dévoiler : Qu’est-ce que les oiseaux veulent me dire?