Que signifie être compétent(e) en services à l’enfance ?

Il est unanime à reconnaître qu’il existe des gens qui ont beaucoup de mérite, pour ne pas dire de nombreuses qualités estimables dans leur travail. Cette considération se traduit surtout par leur savoir-faire (habiletés intellectuelles, compétences, techniques ou expériences pratiques) et leur savoir-être (attitudes et façons d’agir). Mais, est-ce que ces personnes-là sont compétentes pour autant ? Malheureusement, la réponse n’est pas toujours affirmative.

La compétence ?

Le grand dictionnaire terminologique définit la compétence comme étant un « savoir-agir résultant de la mobilisation et de l’utilisation efficaces d’un ensemble de ressources internes ou externes dans des situations authentiques d’apprentissage ou dans un contexte professionnel.

La compétence est complexe en ce sens qu’elle est plus qu’une somme de composantes ; elle doit donc être évaluée globalement. Elle est aussi évolutive, car elle se développe avec le temps, à l’intérieur comme à l’extérieur du cadre scolaire.

Par ressources internes, on entend notamment les acquis scolaires de la personne, ses connaissances, ses attitudes, ses capacités, ses habiletés, ses champs d’intérêt. Quant aux ressources externes, il peut s’agir, par exemple, des services pédagogiques offerts par un enseignant ou une personne-ressource, de l’aide fournie par un pair, de l’utilisation de sources documentaires.

En formation professionnelle et technique, la compétence fait référence à un ensemble intégré de connaissances, d’habiletés, de perceptions et d’attitudes permettant d’exercer correctement une fonction ou une tâche liée au métier choisi.

En formation préuniversitaire, la compétence repose sur des connaissances, des habiletés, des perceptions et des attitudes permettant de réussir des études universitaires dans le domaine visé.

En formation générale des adultes, la compétence fait référence à un ensemble intégré de connaissances, d’habiletés, de perceptions et d’attitudes permettant de faire face à une famille de situations de vie » (source : http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8358630).

Il est clair que la connaissance ne suffît pas pour qu’une personne soit compétente : il faut, en plus, que son savoir soit reconnu. Cette reconnaissance, à mon humble avis, doit absolument, en termes de ressources internes, résulter d’une qualification, sans s’y limiter, bien évidemment, car un travail professionnel et soutenu en est une caractéristique complémentaire.

En conclusion, être compétent (e), c’est avoir les connaissances nécessaires (approfondies et reconnues) pour exercer sa profession ou son activité professionnelle. Et dans le domaine de l’éducation de la petite enfance (services à l’enfance), les intervenants et intervenantes, en plus de leurs expériences pratiques et de leurs conduites « éthiques », ont besoin d’être doté.es d’une grande connaissance et expérience dans le domaine du développement, de l’observation et de l’évaluation des petits enfants… N’est-ce pas en quête de ce savoir que plus d’un a fait le choix très honorable et réaliste de se perfectionner dans leur future profession ?  Qu’en est-il de la reconnaissance sociale, considérée comme l’un des principes d’éthique ? Ne proviendra-t-elle pas de ces connaissances ? À vous d’en juger !

Bytchello Prévil, écrivain spécialisé dans l’éducation de la petite enfance et titulaire d’une prestigieuse bourse d’excellence scolaire en administration des services à l’enfance (Ontario, Canada)

bytchello.previl@0faute.org

www.0faute.org

Ressource et/ou référence

https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8358630/competence?utm_campaign=Redirection%20des%20anciens%20outils&utm_content=id_fiche%3D8358630&utm_source=GDT (consulté le 9 juin 2024)

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