Pinottes et dessus-de-tête

Partie de la nébuleuse Trompr d'éléphant

Si je pouvais m’élever tout droit dans les airs, dans l’espace, sur quoi est-ce que je me frapperais la tête éventuellement? Une comète? Une nébuleuse? Un trou noir (aïe!)?

Un de mes petits rituels quotidiens est de sortir de la maison avant d’aller me coucher et de regarder les étoiles en mangeant une poignée de pinottes. Les pinottes me gardent les pieds sur terre pendant que je considère le vide épeurant au-dessus de ma tête.

Pas tout à fait le vide. Il y aurait cent milliards de «soleils» dans notre galaxie plutôt typique et deux mille milliards de galaxies dans l’univers. Brian Jackson, un astronome américain, le disait autrement: il y a 10 fois plus d’étoiles dans l’univers qu’il y a de verres d’eau dans tous les océans de la Terre. Donc, pas tout à fait le vide.

Si je pouvais m’élever tout droit dans les airs, dans l’espace, sur quoi est-ce que je me frapperais la tête éventuellement? Une comète? Une nébuleuse? Un trou noir (aïe!)? Je préfère imaginer que je toucherais une planète, verte et bleue, et qu’elle serait mon paradis.
Mais puisque la terre est ronde, si je me déplaçais d’un pas et que je m’élevais tout droit, mon petit paradis serait peut-être à des années-lumière de moi. Le dessus de ma tête serait complètement différent.
Ce qui me porte à conclure, philosophiquement, que chaque être humain, à tout moment et en tout lieu, a un dessus-de-tête qui lui est propre.
Bonne nuit, et que votre dessus-de-tête veille sur vous.

La Trompe d’éléphant

Une nébuleuse est une concentration de gaz, de plasma ou de poussières interstellaires. Celle de la Trompe d’éléphant serait aussi une pépinière d’étoiles. Dans «l’œil de l’éléphant», il y aurait deux jeunes étoiles d’à peine quelques millions d’années. Les vents solaires émis par ces étoiles auraient creusé ce qui ressemble à une orbite oculaire.

Photo: David Dayag, Wikimedia

2 réponses

  1. Une des choses que je regrette le plus en vieillissant est la perte de la nuit. Je me couche plus tôt que quand j’étais jeune. Habiter un boulevard n’aide pas non plus à profiter de la nuit. Où est -elle ? Il fait noir, bien sûr, mais aucune étoile n’est visible. La lune, Vénus et Jupiter, parfois, c’est tout. Il y a des gens qui militent pour la réduction de la pollution lumineuse générée par l’éclairage généreux et abusif de nos villes.
    Pour les pinottes, c’est très bon, mais je ne les digère pas. (L’âge, encore.)

  2. Quelle flammèche! J’aime la légèreté de ton élastique entre le petit et le vaste, le singulier et le relatif. J’apprécie ton style simple et efficace. Forme et contenu me touchent. Merci, Jean-Pierre.

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