Flammèches

Mis mis derrière

L'oiseau ara

Soyez prévenus, la belle image cache un piège.

L’ara est un perroquet du sud des Amériques, un psittacidé néotropical. Selon certains, il serait le plus bel oiseau sur terre — et le plus bavard. Les espèces sauvages sont malheureusement en voie d’extinction.

Ara est aussi la troisième personne du singulier du passé simple du verbe arer, de l’ancien français, qui veut dire labourer. En marine, il voulait dire «chasser sur ses ancres qui glissent sur le fond», ou qui labourent le fond.

Enfin, Ara est une grande marque de chaussures de la Rhénanie-du-Nord–Westphalie, Allemagne.

Les cruciverbistes parmi vous auront souvent rencontré ce mot de trois lettres qui dépanne les verbicrucistes. Il est la réponse à une foule d’indices, parmi lesquels :

  • Oiseau coloré
  • Il radote
  • Il peut être fier de sa livrée
  • Américain à plumes
  • Bouquet de plumes
  • Répète son numéro sur son trapèze
  • Vedette du parlant
  • Reproduit bien les sons
  • Chanteur branché
  • Est de la parade

 

Michel Laclos, un verbicruciste réputé de culture classique, anciennement du quotidien français Le Figaro, exagérait souvent dans sa quête d’originalité. Ses indices sont tellement obscurs qu’il faut mettre beaucoup d’efforts à les décoder, même quand on connaît la réponse.

Comme c’est le cas ici. L’indice est le titre de ce billet et la réponse est «ara».

Amusez-vous!

La photo est de Luc Viatour.

13 réponses

  1. « Mis mis derrière. » La seule chose que je trouve c’est Aramis, l’un des Trois Mousquetaires (Ara + mis = mis derrière ara).
    Mais ce n’est pas le mousquetaire le plus coquet et le plus chatoyant. Il me semble que c’est Porthos qui soignait ses tenues. Souvenirs de lecture un peu lointains.
    Je cherche encore…

    1. Juste parce qu’il n’est pas le plus coquet, tu l’écartes? Laclos puise abondamment dans la littérature, et souvent dans l’oeuvre de Dumas. Bravo, Henri!

      1. Donc, j’avais raison ? Le pire, j’y avais pensé tout de suite mais je m’étais dit que c’était trop simple. En tout cas, c’est plus simple que de dénouer un noeud… Qu’est-ce que je gagne ?
        Est-ce que je viens de donner une seconde fois en un mois un exemple de ces fameuses compétences transversales ?
        Tous pour un, un pour tous !

        1. Est-ce qu’on peut avoir raison sans en être conscient? Il y a là une sérieuse contradiction. Je retiens le prix en attendant que la question se règle. Raisonnablement.

          1. Il y a une différence entre avoir raison par hasard et sans le savoir et avoir raison par un juste raisonnement mais douter de son fait.
            Je veux mon prix : une panoplie de mousquetaire.

          2. Je conteste, on ne peut pas avoir raison par hasard. Toutefois on peut avoir du succès par hasard.
            Raison: lucidité, logique, connaissance, jugeote…
            Hasard: chance, circonstance, loterie, accident…
            Je garde le prix pour moi tout seul, bon.

          3. Trop hasardeux, les duels. Je préfère les solutions raisonnées.
            Merci pour le beau chassé-croisé, Henri.

  2. Je remarque que l’heure affichée de publication de mes commentaires a quatre heures d’avance sur leur rédaction. (Rédigé le 12 mars à 21h27, heure de l’Est, publié le 13 mars à 1 h 27.) On me refait le coup de Greenwich et de l’Île de Fer ?

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