Il n’y a pas de sot métier

La marchande de coco

J’y ai appris que le joli nom de Maître des Hautes Œuvres désignait un bourreau.

En naviguant la Pembina, j’ai croisé des nostalgiques passionnés qui faisaient l’éloge des métiers disparus. L’un d’eux a retenu mon attention : Les Métiers de nos ancêtres de D.Chatry (1997). Je le cite : «À la veille de la Révolution, on estime que la population française était composée de 18 millions de paysans sur 28 millions d’habitants (64%), les pages ici présentes se proposent humblement de recenser et de décrire les métiers des 36% restant.»

J’y ai appris que le noble titre Maître des Hautes Œuvres désignait bêtement un bourreau.

Le deuxième que j’ai croisé était Le dictionnaire des vieux métiers, 1200 métiers disparus ou oubliés, de Paul Reymond. En voici un extrait :

Bacele: servante.

Bacheur: ouvrier qui bâche les mines.

Bachoteur: batelier conduisant un « bachot » (petit bateau à fond plat).

Baconier: ancien nom du marchand de lard.

Bacqueteur: batelier.

Badestamier: ouvrier tricotant des bas d’estame (de laine).

Baguettier: fabricant de petits bijoux et de babioles.

Baguiste: fabricant de bagues.

Bahuier, bahutier: menuisier fabricant de gros meubles

Baigneur: employé d’un établissement de bains.

Bail: gardien.

Baillarger: marchand d’orge (dans l’ouest).

Baille: nourrice; sage-femme.

Bailli: au Moyen-âge, responsable d’un bailliage (sorte de préfet); au XVIIè et XVIIIè siècles, leurs

pouvoirs étaient très réduits (sortes de sous-préfets).

Baladeur: colporteur, marchand ambulant.

Balaitier: fabricant de balais.

Balanceur: fabricant de balances.

Balayeur: fabricant de balais.

Balestrier: arbalétrier.

Balliste: entrepreneur de bals.

Banelier: porteur de bannière.

Banier, banisseur: crieur public, proclamant les bans.

Banqueteur: contrôleur de la fabrication des draps.

Baqueteur: ouvrier tisserand tirant les fils avec un outil nommé « baquette ».

Baquetier: fabricant de cuves et baquets; passeur (sur un bac).

Baracanier: fabricant d’une étoffe nommée « baracan » ou « bonracan », grosse laine très serrée.

Baraquier: bûcheron, vivant dans une baraque, en forêt.

Barbaricaire: ouvrier tapissier travaillant avec des fils d’or ou de soie colorés.

Barbaudier: mégissier; fabricant de « barbaude » (sorte de bière).

Barbier-étuviste: employé d’un établissement de bains.

Barbier: à la fois coiffeur et barbier, il faisait autrefois souvent aussi fonction de chirurgien (dit

parfois de ce fait « barbier-chirurgien »).

Bardeur: manoeuvre, transportant sur un « bord »

(sorte de charriot ou de civière) des matériaux sur un chantier.

Barillier: un des noms médiévaux du tonnelier

(fabricant ou marchand de tonneaux), ou nom de celui faisant voiturer les vins.

Dans quelques années, avec l’inintelligence artificielle, la liste s’allongera probablement de beaucoup.

L’image d’entête: La marchande de coco, une estampe de Carle Vernet (1817).

«Le coco, appelé aussi à ses débuts tisane, est une boisson rafraîchissante qui résulte de la macération de bâtons de réglisse dans de l’eau citronnée. Cette boisson commença à se vendre dans les rues de Paris à la fin du XVIIIe siècle. » Wikipedia

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