Je suis bien chanceuse d’avoir toujours eu une bonne santé mentale; en tous cas, je ne me souviens pas d’avoir déjà vécu une dépression. J’ai tout ce qu’il me faut pour être heureuse: la santé, un amoureux, une bonne famille, des amis, un travail, une maison et un jardin… tout!
Sauf que. Il y a, sur les bords de mon champ de vision, des nuages noirs. En plein été, avec tout ce qui va bien dans ma vie, je m’explique mal les sentiments qui guettent. Serait-ce que le deuil revient à l’avant-plan? Que je suis simplement fatiguée avec la charge du travail et des nombreux projets? Serait-ce l’état du monde que j’imbibe: les nombreuses guerres, l’intolérance, le réchauffement climatique, l’écart sans cesse grandissant entre les riches et les dépourvus…? Ou c’est simplement l’âge qui se fait sentir?
Ou encore, c’est peut-être parce que ma recherche d’un havre spirituel dans les dernières années s’est avérée un si grand flop. Autant je souhaiterais de tout cœur devenir croyante, je n’y arrive pas. Il me semble que ça me ferait tellement du bien de m’en remettre à une ou à un être supérieur. En l’absence de la foi, il n’y a que l’humain sur qui reposer nos espoirs, et de ces temps-ci, les humains n’inspirent pas beaucoup de confiance.
Eh bien. Il faudra bien que je poursuivre ma route comme tout le monde. Il faudrait que j’arrête de me plaindre le ventre plein. Sans aucun doute il y a toujours beaucoup de beauté, beaucoup de bonté, beaucoup de douceur dans le monde. Allez, hop!
3 réponses
Merci pour ce nouveau, beau et très honnête texte!
Merci Stephanie, tu décris ce que bien des personnes sentent confusément sans le nommer, et l’illustration rend parfaitement le sujet!
Je t’envoie un câlin Stéphanie! Ce n’est pas une réponse à ton questionnement, mais ça peut t’aider à poursuivre ta route.