J’ai toujours été de nature optimiste, ce qui n’est pas bien exigeant quand on vient d’une famille unie, et d’un milieu confortable et majoritaire, dans un pays démocratique qui n’est pas en guerre. J’ai une vie facile.
Ailleurs, c’est une autre histoire. Des chicanes de ménage aux guerres territoriales, de l’ignorance à la haine, de la peur à l’agressivité, mes cohumains souffrent. La planète souffre aussi. C’est la «vraie» vie, j’en suis consciente.
Mais après les nouvelles, le travail et la vaisselle, c’est le temps de décrocher. Je veux retourner à ma bulle d’optimisme. Pas pour moi les fictions qui soulignent le caractère sombre de l’humanité, je veux amour et sagesse. De grâce, une histoire qui finit bien. Pas besoin de trompettes ni d’arc-en-ciel, mais au moins de la lumière. Une fenêtre sur l’espoir.
Photo fenêtre: Ioann-Mark Kuznietsov
Photo mur: Crawford Jolly