Nous revoici donc en novembre. Il me semble qu’un ventilateur de plus en plus gros et puissant souffle sur les pages du calendrier. La cadence à laquelle passent maintenant les jours, les mois et les années est saisissante.

Ma mère m’avait pourtant prévenue. En visite chez elle, il y a plus de trente ans, je lui avais parlé du temps, qui, pour moi, s’était jusque-là déroulé en mode « play », mais qui était vraisemblablement en train de passer en mode « fast forward ». Elle m’avait répondu, sans hésitation, « attends, voir! ».

L’impression que la vie s’écoule de plus en plus vite peut être drôlement inconfortable. Ce qu’on voulait accomplir, mais qu’on n’a jamais réalisé, en fin de compte, a tendance à se manifester, comme un bruit de fond dérangeant…

Accepter ce qui est
Devant toutes ces peurs – du vieillissement, de la mort, de la souffrance, du non-accomplissement – qui nous assaillent, l’acceptation peut devenir une clé. Une nécessité plutôt qu’une simple possibilité. Même en avançant à tout petits pas, on peut découvrir qu’elle est, en fait, une libération.



Photos: PIRO4D, Henning_W et RI_Ya
Un après-midi où je naviguais sur le Web, mon œil a été attiré par un texte qui commençait par « J’accepte ». Il s’agissait de quelques phrases seulement – un genre de prière ou de mantra – supposées faciliter et apaiser le sommeil.
J’ai tout de suite aimé le fait qu’on y employait le mot « je », suivi d’un verbe au présent. En général, les prières – du moins celles que je connais – servent à demander à Dieu ou à une autre force supérieure de faire quelque chose pour nous. Ici, même si l’aide d’une force supérieure n’est pas exclue, il s’agit avant tout d’un engagement face à soi-même :
J’accepte
Je fais confiance
Je lâche prise
Je remercie
Bonne nuit*
Bien sûr, pour que ce mantra/prière agisse, un tant soit peu de ferveur ou d’intention est nécessaire. Ainsi va la vie.
*On peut aussi dire « bonne journée », « bon après-midi » ou « bonne soirée », selon le moment.



à ce *bonne nuit, et pour d’autres moments, on peut se souhaiter comme on le fait aux autres: bon vent, bonne route…
Oui, et c’est vrai qu’on souhaite spontanément à celles et ceux qu’on aime d’avancer, de suivre un chemin qui leur sera bénéfique. Merci de t’être arrêtée un moment dans notre petit parc.
Une belle sagesse à avoir en tête en avaçant vers… la maturité. 😉
Un pas à la fois, avec patience:)