Pendant des années, j’ai gardé secrète la guerre intérieure, silencieuse, qui se déclarait dès le début décembre et qui cessait abruptement vers minuit, le 25. Ouf, Noël était passé et j’y avais survécu! Mais l’année suivante et les autres par la suite, le même scénario se répétait.
Puis, à force d’entendre des questions comme « Es-tu prête pour les Fêtes? As-tu acheté tous tes cadeaux? » et de me sentir tellement en porte-à-faux, à contre-courant de cet esprit festif, j’ai décidé de poser la question « aimes-tu Noël? » dans mon entourage. Et là, j’ai découvert que bien des gens avaient pour cette fête des sentiments mitigés, sinon carrément douloureux. C’est fou ce que Noël fait remonter à la surface!
Un matin de la semaine dernière, il neigeait doucement et tout était bien tranquille dans le quartier. Sans prévenir, une image a surgi, comme si elle me tombait dessus, mais en silence et sans douleur. C’était l’image d’un livre. Un livre qui venait à moi sans trop se presser et qui portait le titre « Comment gâcher Noël ». Je l’ai reconnu, ce livre. Il y a longtemps, au pays de l’enfance, une nouvelle édition paraissait chez nous chaque année, avec quelques variantes. C’est du moins de cette façon que je vivais les choses, à l’époque.
Mais ce matin-là, allez savoir pourquoi, j’ai été saisie d’un vrai grand rire, sonore, qui m’a pliée en deux. L’image du livre s’est dissoute paisiblement. Peut-être a-t-elle remonté le cours du temps. D’une façon tout à fait inattendue, je venais de recevoir un genre de message, à savoir que je pouvais laisser la peur de vivre un autre Noël gâché là où elle avait sa place : dans le passé.
Depuis, mes sentiments pour Noël sont passés au neutre. Neutre, c’est très très bien, surtout si une certaine joie se profile à l’horizon.
Je vous souhaite un beau, joyeux, paisible et bienveillant Noël!
Depuis que je suis adulte, c’est le lendemain de Noël le plus beau jour de l’année! 😉
J’ai aussi en mémoire des 26 décembre très agréables, en pyjama, très relax:)
Oh! quel texte profond… et rassénérant pour ceux qui n’aiment pas vraiment Noël. Un petit pansement sur leur bobo. Merci pour eux.
Et merci à toi pour ces mots bienveillants!
Merci Mireille pour cet article, pour moi Noël était un mélange de magie et d’humiliation, de violence et de féerie. De couleurs et de noirceur, de chorus et d’isolation. Aujourd’hui j’ai comme un désir de vivre un vrai Noël qui serait rempli de douceur, d’amour, de couleurs, de joie, et de bonheur. Je n’ai pas de famille ici et la plupart de mes amis célèbrent dans leur famille alors il y a toujours un sens de panique quand Noël approche, peur d’être seule, peur d’être triste, peur de ne pas sentir l’amour autour de moi, mais aussi une libération de choisir aujourd’hui avec qui je passe Noël ou si je le passe seule si je ne ne trouve pas des personnes douces et pleines d’amour avec qui je peux vivre cette journée. Aujourd’hui je choisis avec qui je passe du temps et je réalise de plus en plus que j’ai droit au bonheur, à la bienveillance, et à l’amour. J’en vaux la peine parce que dans ma vie aujourd’hui, il y a de plus en plus d’amour et quel bonheur dans mon cœur et mon âme. Joyeuses Fêtes! Happy Holidays a vous tous, may you all be happy and free from suffering. Je vous souhaite tous d’être heureux et libéré de la souffrance. Michele D
Et moi, je te remercie d’avoir partagé aussi sincèrement tes sentiments avec nous!
Dans les dernières années, j’ai été surprise de voir comment Noël est une fête stressante pour beaucoup de gens. Bravo à ceux qui cré Noël comme il souhaite l’avoir.
Oui, Noël semble cristalliser une foule de sentiments et de souvenirs. Libre à chacun de laisser tout ça intouché ou d’essayer de le transformer:) Merci d’être passée, Nathalie.