L’être humain, même s’il n’est pas toujours aimable ou fréquentable, est un sujet sans fin.
En marchant dans les rues ce matin à la recherche d’un tout petit sujet qui, pour sa part, serait doté d’un début, d’un cœur et d’une fin, je suis tombée sur une œuvre étonnante et belle, un mariage entre la nature et l’urbanité. Des feuilles tombées d’un grand érable, dispersées par le vent et imprégnées de pluie avaient laissé leur empreinte sur un trottoir.
J’ai pensé alors que ce que nous laissons derrière nous, malgré notre désir de vivre éternellement, ne serait-ce que dans la mémoire des autres, est une empreinte bien fragile. Nous ne faisons que passer.
Telle la naissance des feuilles, telle celles des hommes. Il y a des feuilles que le vent répand à terre, mais la forêt puissante en produit d’autres, le printemps revient. Ainsi pour les hommes : une génération naît, l’autre finit.
Homère, Iliade, chant VI, 147-149
Je ne sais pas si ça participe de la même intention, mais ça m’est venu tout de suite à l’esprit en lisant ton texte.
Mais que c’est donc bien beau!
Un peu triste aussi.
Accepter notre finitude est certainement beaucoup plus difficile que de s’en attrister:)
Il en est de même avec les paroles des gens sur les terrasse de la St-Denis, un dimanche après-midi d’été.
Bon, alors levons nos verres à ça!