« Dans la psychologie analytique développée notamment par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l’occurrence simultanée dans l’esprit d’un individu d’au moins deux événements mentaux qui ne présentent pas de lien de causalité physique, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit… » [Source: Wikipedia – article]
Mon amie Louise Dallaire et moi aimons relever et même « collectionner» les exemples de coïncidences curieuses qui nous arrivent ou que l’on observe dans notre entourage et qui nous semblent justement prendre un certain sens, parfois caché. Sans trop fouiller la théorie de Carl Jung, nous nous plaisons à les traiter de synchronicités.
JE reviens tout récemment d’un voyage au Japon en compagnie de mon fils Vincent. (Très beau voyage dont je reparlerai dans de futurs billets ?) Autour et pendant ce voyage, j’ai relevé quelques-unes de ces coïncidences curieuses, certaines même issues de publications d’auteur.e.s de billets dans ce Petit Parc !
1. Pierre et l’hélicoptère.
Notre ami Pierre Turmel a publié il y a quelques mois sur son blogue Au-delà d’Andromède dans Le Petit Parc deux recueils de micronouvelles, ostensiblement des œuvres de fiction. Mais à la lecture de Dans le Grand Nord . la première nouvelle de son deuxième recueil, je me suis dit « Ça n’a pas de bon sens, j’ai déjà vu et connu exactement cet endroit et cette histoire !, ça ne peut pas être que de la fiction ?» .
Après avoir pris contact avec Pierre, nous avons reconnu que nous avions en effet fait partie en 1974 de la même équipe de géologues et manoeuvres installés pour l’été dans un camp isolé sur l’Île Somerset dans le haut Arctique canadien, à la recherche de gisements de diamants ! Cette nouvelle de Pierre est donc en fait un récit semi-autobiographique, incluant l’incident avec l’hélicoptère !
(Et j’ai moi aussi vécu certains … incidents avec ce même hélicoptère cet été-là ! Ce sera pour un prochain billet.)
Et c’est donc grâce au Petit Parc que nous nous retrouvons, cinquante-et-un ans plus tard, d’abord par des échanges de messages et de souvenirs, et récemment en personne au pique-nique annuel des membres du Petit Parc !
Mireille et la musique (encore et toujours !)
Récemment, au tout début septembre, mon amie Mireille Lavoie publiait dans son blogue dans le Petit Parc son billet Le refuge salutaire des arbres et de la musique… autour du thème de la rentrée. Elle y raconte une escapade de jeunesse au magasin Treble Clef sur la rue Rideau à Ottawa pour y acheter un disque convoité. Elle y rappelle aussi le souvenir des fondateurs des magasins de musique Treble Clef (et de tant d’autres entreprises artistiques à Ottawa), Harvey et Louise Glatt.
J’avoue que je n’avais entendu parler que très vaguement de ce couple et de leur importance dans la vie musicale à Ottawa pendant des décennies, et j’avais oublié leurs noms avant de lire le billet de Mireille.
À peine un ou deux jours après la publication de Mireille, et juste après notre arrivée au Japon, j’ai reçu un courriel de la Fondation du Centre national des Arts signalant entre autres un texte de… Harvey Glatt : Pourquoi je donne aux arts de la scène
Et en fouillant un peu plus loin sur le site du CNA, j’y ai trouvé l’avis de décès de Harvey Glatt, décédé tout récemment en août 2025. (Louise Glatt était elle-même décédée plusieurs années plus tôt.)
Et ce n’est pas le dernier cas où je lis ou j’entends parler de quelqu’un (de connu, mettons) et que j’apprends peu après son décès .

3. Au Japon : MATSU ! Plus joyeusement, au milieu de notre voyage au Japon, mon fils et moi nous sommes payés un séjour spécial d’une nuitée au Kurawa Onsen, un ryokan (une auberge de type traditionnel) dans le village de Kurawa, dans la montagne à 30 minutes de train au nord de Kyoto. On y dort dans des chambres au sol en tatamis*, sur des futons (assez confortables dans ce cas-ci) qui ont été déployés dans la chambre pendant que nous nous régalions à la salle à manger d’un souper à cinq ou six services. Et le (ou les) Onsen, ce sont les bains thermaux, chauffés par une source thermale très chaude. À cet endroit, il y avait des bains intérieurs (séparés pour hommes et femmes) où on se plonge nus, et même des bains extérieurs, donnant sur la forêt et la montagne environnante. Un très bel endroit !
L’Auberge ne contient que 5 chambres, toutes identifiées par un nom plutôt qu’un simple numéro. Notre chambre s’appellait MATSU
En japonais, 松 (matsu) : signifie «pin», un arbre symbolisant la longévité et la persévérance.
Mais aussi 待つ (matsu) : Le verbe « attendre »…
Quelques jours plus tard, une japonaise rencontrée dans un musée m’apprenait que mon prénom Mathieu est translittéré en japonais comme «MATSU-» (avec un ‘ou’ long à la fin) !
Donc cette chambre nous était prédestinée ! Et j’espère bien que la longévité me permettra encore de travailler sur la persévérance ?



Photos: Notre chambre Matsu avec ses deux futons; milieu: vue de notre chambre, vers l’Onsen extérieur (au fond au dessus du toît);
à droite: Vincent et Mathieu en randonnée dans la montagne au-dessus de Kurama.
Enfin, qu’il me soit permis de rappeler un des mes premiers billets sur ce site, Maman et la musique, qui raconte le curieux «message» que Maman m’a envoyé suite à son décès ? (Lisez juste qu’à la fin pour comprendre !)
Sources: Wikipedia; photos de l’auteur.
Co. Mathieu Joly (octobre 2025)
Très bel article, qui nous fait voyager dans le temps, réel ou parallèle:)
Merci bien, Mireille!
ET dire qu’il y a plusieurs autres de ces « synchronicités » dans ma collection !