Tempus fugit

Plus je vieillis, plus le temps passe vite et plus la procrastination devient harassante.


Vroumm, tasse-toi neveux !

Le préjugé courant selon le quel la jeunesse serait naturellement en phase avec la nouveauté est probablement indéracinable. L’âge mûr, paraît-il, serait plus réfractaire aux changements.

Pourtant, réfléchissez ; le temps, dans les jeunes années, s’écoule avec une lenteur exaspérante. La jeunesse vit dans un éternel présent. Toute nouveauté, dans ce no man’s land à l’horizon plat, est accueillie comme une chose rare et inespérée. Au contraire, à mesure que les ans s’accumulent, le temps s’accélère. Arrive un âge où les nouveautés, qui étaient comme les poteaux espacés le long d’une route parcourue à pied, se distinguent à peine l’une de l’autre tellement le tempo est devenu rapide. Le chemin, désormais, se fait en voiture sport. Vroumm-vroumm, tasse-toi neveux !

Ce sont donc les « anciens » qui ont l’expérience la plus authentique de la nouveauté tandis que ce sont les jeunes qui baignent dans l’immuable espace mental qui est le leur et qui ne supportent pas d’être bousculés ou contestés dans leurs certitudes éternelles. Ajoutons que tout paraît neuf à un nouveau-né qui ignore de quoi hier était fait.

Billet déjà paru dans mon blogue Balour Dix, le mercredi 17 mai 2017 (lien).

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