Aqua bon

La vie est née dans l’eau, nous ne sommes que des poissons attardés trop longtemps sur la terre ferme ; le corps humain, dans chacune de ses cellules, contient un petit océan intime, reliquat égoïstement préservé de la piscine originale. Qu’il soit encore possible de se noyer après ça me remplit d’étonnement.

Le lien entre le corps humain et l’eau entraîne plusieurs conséquences auxquelles on ne porte pas assez d’attention.

Je me permets ici de m’attarder sur quelques-unes d’entre elles :

  • Le corps humain renferme, en poids chez l’adulte, 56 % d’eau. Score proche de celui de la vodka qui, avec ses 40 % d’alcool, contient 60 % d’eau. Moins qu’un enfant, composé de 70 % d’eau : raison pour laquelle sans doute la vodka, liquide relativement « sec », ou du moins pauvre en eau, est déconseillé aux jeunes. Une diète réhydratante à base de vodka pourrait cependant être bénéfique aux personnes âgées chez qui le pourcentage du poids en eau peut descendre jusqu’à 45 %. (Apparemment, c’est l’eau dans les boissons alcoolisées, et non l’alcool lui-même, qui conserve…)
  • Deuxième constatation : à ses débuts, l’homme n’est qu’une goutte d’eau, mais presque pure : le fœtus, 97 % d’eau, surclasse la tomate qui n’atteint que 95 % d’eau.
  • Troisième constatation, le cerveau est l’organe qui s’apparente le plus à une éponge : 80 % d’eau (moins que la tomate, quand même).

Le dernier point n’apprendra rien à la plupart d’entre nous.

Source de mes chiffres : Wikiki, l’encyclopédie de ceux qui ne cherchent pas plus loin. (Pour la tomate et la vodka, les données citées sont accessibles à plusieurs endroits dans Internet.)

Billet déjà paru dans mon blogue Balour Dix, le mardi les 28 et 29 décembre 2015 (lien et lien).

Le premier paragraphe a été repris dans mon recueil Grèves des anges, nouvelles, Les Éditions L’Interligne, Ottawa, 2019 (lien).

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