Petit Poucet et gros mots

Note. – Tout est vérédique dans ce billet.

  • Lieu de la découverte. – Strates de calcaire au bord d’une piste cyclable, à l’ouest de la promenade du Lac-des-Fées, à Hull (Gatineau, Québec). Je m’étais arrêté prendre une gorgée d’eau durant une randonnée à vélo (juillet 2009). Noter le sol couvert de roches concassées grises (calcaire itou).
  • La découverte. – L’objet, éclat de calcaire reposant sur du calcaire concassé, photographié in situ, tel qu’il m’est apparu, près de la piste.
  • Gros mots en gros plan. – L’objet déplacé pour être photographié dans de meilleures conditions. Longueur approx. : 5 cm. Le message, superficiellement gravé sur le calcaire : Futue MDT (je traduis le message en latin, c’est plus distingué et je risque moins d’être censuré).

Commentaires

Message banal quant à son contenu, mais incongru quant à son support et son moyen de diffusion – un éclat anguleux de calcaire abandonné sur le bord d’une piste cyclable. Visiblement, le caillou n’a pas beaucoup roulé (deux premières photos).

Dans sa simplicité, la missive ne laisse pas d’être énigmatique, Futue MDT (troisième photo). Je la traduis ici en latin, c’est plus distingué et ça me préserve des foudres de la censure de WordPress. Le « MDT » m’intrigue : est-ce le signataire ou la personne à futuere (mot en f… des Romains) ?

Est-ce que quelqu’un dans la région, Petit Poucet pervers, règle ses comptes en semant de tels lapidaires (of course) mots d’ordre tout le long de son chemin ?

Si ce message est unique, comme je le crois – je n’en ai pas trouvé d’autres dans les environs –, il avait si peu de chance d’être remarqué que j’ai presque l’impression de trahir un secret en le rendant public. Quelles étaient les probabilités que quelqu’un ramasse un petit morceau de calcaire gris jeté sur du calcaire gris concassé ? Quelles étaient celles que ce quelqu’un soit précisément votre serviteur ?

Je m’étais arrêté boire un peu d’eau pendant une randonnée à vélo et je m’étais penché pour prendre au hasard un échantillon du calcaire concassé bordant la piste cyclable, trouvant amusant d’en voir un tapis répandu au pied d’un affleurement de strates d’un calcaire semblable (première photo).

J’ai remis le gravier à sa place en partant. Aujourd’hui, même s’il ne m’était pas destiné, je regrette de ne pas l’avoir gardé.

Texte déjà paru dans le blogue Balour Dix, le 27 décembre 2009 (lien).

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