Flaques

Flaque, version sereine…

J’aime les flaques d’eau.

Elles disent qu’il y a eu de la pluie. La pluie peut être prévue, mais non planifiée. La pluie nous apprend que toute l’eau n’a pas été harnachée en ce pays.

Les flaques signalent les trous dans le tissus urbains ; nids de poules, affaissements dans l’asphalte, creux dans les terrains vagues, ornières et sillons laissés par quelques pesants boas voyageant tout droit de conserves.

Le ciel y montre ses dessous. Les nuages sont plus gris, le ciel est d’un autre bleu, le soleil se double ou se multiplie en éclats et en étincelles.

Elles peuvent même donner un goût d’automne au printemps, et vice-versa.

… ou version frileuse. Ah, quand le vent fait frissonner l’eau…

Les jeunes eaux se rident à l’air qui passe. L’air, encore un qui n’est pas dompté…

Elles disent aussi que nous avons le temps de les contempler, ce qui reste un élément rassurant de la vie. Mais nous sommes trop âgés pour y patauger comme autrefois.

J’y trouve le repos comme devant toute surface offerte au vent qui l’effleure.

Texte déjà paru dans le blogue Balour Dix, le 26 août 2020 (lien).

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