Tous les humains ont des demandes C'est normal pour la majorité Que certaines leur soient accordées Mais y en a qui sont à l'amende C'est trop cette croyance Que c'est aussi pour toi À bas tes espérances T'es effronté même d'y penser Arrête d'y croire et tais-toi Tais-toi dans la tristesse Tais-toi lorsque tu meurs en-dedans Tais-toi pour éteindre tes souhaits Tais-toi pis arrime-toi solide Pour vivre en toute politesse Même si ton âme est en détresse Devant l'iniquité des gens Beau niais Tais-toi quand les autres s'expriment Comprends bien pour que ça s'imprime Que pour toi le silence prime Sur les élans qui t'animent Tais-toi quand le restant du monde fait entendre sa voix Tais-toi quand ton coeur tremble jusqu'au trépas De ton désir de vivre Tais-toi lorsqu'autour de toi S'élèvent des réponses arides À tes timides appels aux côtés magnanimes De tes homonymes Pas de traitement æquanime Pour les anonymes Faut survivre L'heureusité tu mimes Voués à rester dans l'abîme De leur seul mutisme Dû comme une dime À leur indigence unanime Englués dans un inéluctable altruisme Obligés de se cacher sous un pseudonyme Pour simplement croiser Ces bonnes personnes Auxquelles tout résonne Celles qui sont dans leur bon droit D'exister Défaite sublime D'une tentative même minime Qu'un filet infime De toi, de ta voie Soit entendu Sans être jugé superflu Par les donneurs de leçon Qui disent que c'est ta décision D'abaisser le son De ton diapason Tu parles d'un choix Tais-toi