Tous les océans fait partie des milliards de projets qui ont été mis en dormance quand la pandémie covidienne a déferlé. Pendant les deux années qui ont suivi, parler d’urgence climatique alors que le monde entier était avant tout préoccupé par ses besoins de base semblait simplement… inutile. Curieusement, un genre d’apathie généralisée a suivi. Il y avait encore de la Covid dans l’air et des masques sur les visages. Nous avons donc sauté cette troisième année, 2022. Mais celle-ci est la bonne, pas de doute.
Quand le futur devient présent
Début avril 2023, nous sommes enfin en studio. L’ambiance est à la fois recueillie et jubilatoire. Après une ou deux prises commençant par « Quand tous les océans, les fleuves et les rivières, les ruisseaux les étangs, seront devenus déserts », notre ami et collaborateur Charles, à la console, s’arrête un moment et nous dit d’une traite : « Je ne veux pas ouvrir un grand débat, mais pourquoi utiliser le futur? C’est justement ça, le problème : on parle au futur et ça donne l’impression qu’on peut attendre encore, alors qu’en réalité, c’est MAINTENANT que ça se passe et qu’il faut agir ». Argument imparable dans l’état actuel de la planète.
Le temps, dans de telles circonstances, n’a pas la même densité qu’à l’ordinaire. Et parce que ce temps est compté, nous nous concentrons au maximum pour modifier le texte et plusieurs lignes mélodiques. Mission accomplie.
Malgré les obstacles qui se sont dressés en cours de route, Tous les océans est arrivé à terme, juste à temps pour célébrer le Jour de la Terre 2023. Souhaitons maintenant, pour l’avenir de nos enfants et celui de tous les êtres qui habitent cette si belle planète, que le désir de survivre l’emportera. Voici donc Tous les océans.
Touchant, merci du partage.
J’aime bien les deux versions, l’une ou l’autre m’aurait comblé, merci de les avoir mises en ligne les deux. Quelle finesse dans tout ce travail ! Bravo à tout le monde.
Ceci dit, l’urgence de la situation rend quand même un peu pessimiste. Si on appliquait les mesures nécessaires, il y aurait des révoltes à côté desquelles les camions de l’an passé à Ottawa serait de la petite bière.
Pardon : … *seraient* de la petite bière.
Oui, tout à fait juste. Garder confiance en notre humanité n’est pas toujours, non plus, de la petite bière:) Je lève mon verre à notre survie. Santé, camarade!