Une journée sous le signe de la gratitude

Une fois dans l’année, nous avons l’occasion de remercier la Terre pour tout ce qu’elle nous offre, en abondance.

Noël et Pâques ont longtemps été les fêtes vedettes de l’année. Si, quand j’étais petite, on m’avait demandé ce qu’elles avaient d’important, j’aurais répondu sans hésiter « les cadeaux », d’abord, puis « le chocolat ». Pour la génération de mes parents, la réponse, sincère ou non, aurait plutôt été « la naissance et la résurrection de Jésus ». Notre époque étant ce qu’elle est, la nature religieuse de ces deux fêtes a été presque entièrement balayée par la grande vague consumériste.

 « Car le monde et les temps changent » (The times they are a-changin’), comme le dit la chanson.

L’Action de grâce, en revanche, n’était pas célébrée, chez nous.  C’est uniquement à l’âge adulte que j’ai appris ce qu’elle représentait. Et que j’ai commencé à l’aimer.

Au sujet de ses origines, on dit dans l’Encyclopédie canadienne que les peuples autochtones de l’Amérique du Nord tenaient des festins communaux à l’occasion des récoltes automnales bien avant l’arrivée des colons européens.  On mentionne aussi que ces colons avaient « importé » une tradition semblable qui consistait à célébrer les récoltes et qui avait comme symbole la corne d’abondance.

L’Action de grâce est essentiellement une fête « païenne », pour employer un terme un peu vieillot. C’est aussi une célébration qui invite à la gratitude. Une fois dans l’année, nous avons l’occasion de remercier la Terre pour tout ce qu’elle nous offre, en abondance.

2 réflexions au sujet de “Une journée sous le signe de la gratitude”

  1. Merci Mireille de cet important rappel.
    IL faut en effet remercier la Terre pour son abondance, et peut-être penser aussi aux femmes et aux hommes qui nous permettent de profiter de cette abondance.
    Le reste de l’année, il nous faudra toujours penser à mieux protéger cette Terre et son abondance, et amoindrir les impacts de ceux qui voudraient la mettre à mal, volontairement ou pas.

    Dans ma famille, on a probablement eu droit souvent à la traditionnelle dinde (tradition importée des premiers colons américains ?), jusqu’à ce que mon père se mette derrière les fourneaux et qu’il prépare à chaque Action de Grâces un “Bouilli canadien”, avec une grosse poule et une dizaine de sortes de légumes tous cuits dans une grande marmite. (Une recette de Mme. Benoît, je crois.)
    C’était toute une production, délectable !

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