CAMMAC 2024: Musique et Yoga

Pour la quatrième fois, j’ai eu la chance et la joie de participer à une semaine au camp musical CAMMAC au début de juillet cette année. Ce camp CAMMAC (de Canadian Amateur Musicians / Musiciens Amateurs du Canada) est situé sur un site enchanteur au bord du Lac MacDonald à Harrington, environ 40 minutes au nord de Lachute dans les Laurentides. CAMMAC organise ce camp musical depuis plus de soixante ans, et j’ai appris récemment que feu mon père y avait participé lui aussi dans le milieu des années soixante !


Chaque semaine d’été au Camp CAMMAC est regroupée autour d’un thème ou genre musical et type(s) d’instruments (Musique ancienne, musique de chambre, Jazz, musique « fusion », etc.) qui attirent divers genres de musiciens. J’ai participé cette année à la semaine 1, qui regroupait un bon groupe de flûtiste à bec, au moins 16 violoncellistes, un petit groupe saxophonistes etc. et un grand groupe de chanteurs dans les chorales. Les œuvres choisies pour les chorales étaient toutes autour du thème des Oiseaux.

Flûte à bec : Durant cette semaine 1, nous n’étions que 7 ou 8 flûtistes de niveau intermédiaire-avancé pour recevoir l’enseignement de Marie-Laurence Primeau, une des collègues de mon professeur Vincent Lauzer dans le quatuor Flûte alors!

Avec Marie-Laurence, nous avons surtout travaillé une très belle pièce de J-S Bach, un arrangement pour quatre flûtes (AATB) de Gute Nacht, o Wesen (« Bonne nuit, ô existence »), elle-même une partie du Motet Jesu, meine Freude, BWV 227.

Mais tout n’était pas que musique sérieuse : Nous avons aussi découvert un amusant arrangement pour multiples flûtes à bec de l’Harmonie du soir à Châteauguay, chanson bien connue du groupe Beau Dommage !

Pendant la semaine, nous avons aussi eu la visite de Vincent Lauzer, flûtiste virtuose et le directeur musical de l’ensemble de flûtes à bec SOFOU dont je fais partie. Vincent nous a offert un atelier de deux jours sur l’interprétation de la musique Baroque française (à la flûte à bec et même au violoncelle.)  On y a abordé les mouvements d’un Balet (sic) de Joseph Bodin de Boismortier, et la Chaconne des scaramouches, trivelins et Arlequin (!) de Jean-Baptiste Lully. (Cette pièce fait partie de la musique de ballet que Lully a écrite pour accompagner la pièce Le bourgeois gentilhomme de Molière, présentée à la cour de Louis XIV.)

En voici un exemple assez amusant, avec un orchestre et trois danseurs ;

Chant : J’ai pu aussi pratiquer beaucoup le chant pendant toute cette semaine-là : à chaque jour, j’ai participé à deux chorales et à une Master class de chant. Beaucoup de musique à apprendre et pratiquer en bien peu de temps !

À la grande chorale, qui se regroupait pour pratiquer dès 8h.30 à chaque matin, nous avons travaillé quelques œuvres, mais surtout la pièce de résistance, la Missa brevis en Do majeur, K 220/196b, de W-A Mozart, surnommée la “Spatzenmesse” ou Messe des moineaux,en raison d’un motif aux violons dans un des mouvements qui rappelle un chant d’oiseau.

Comme pour plusieurs œuvres apprises et pratiquées pendant les divers cours de la semaine, on a finalement chanté toute cette messe lors du concert de fin de camp le samedi soir, toutefois accompagnés par un pianiste et non par tout un orchestre cette fois-ci.

Et comme par les années passées, je me suis dit au début du camp « Ouf!, il y a trop de musique, on arrivera jamais à bien apprendre et pratiquer tout ça pour le concert final ! », mais petit miracle (?), tout est tombé pas mal en place, et on en a donné une version fort honnête, à ce que j’ai pu en entendre depuis l’intérieur du chœur-même. Nous avons été très bien menés par l’excellente cheffe de chœur Gabrielle Gaudreault qui a dirigé les deux chorales pendant toute la semaine.

J’ai aussi pu participer à une Classe de maître de chant avec la chanteuse soprano professionnelle Andréanne Brisson-Paquin  et l’excellent pianiste/accompagnateur Julien Le Blanc. Comme ce n’était que la deuxième fois que j’aie pu travailler un chant en solo (accompagné au piano), je me suis contenté de travailler la ligne de basse du beau chant Signore delle Cime du compositeur italien contemporain Beppi de Marzi, un chant que j’ai chanté bien des fois au sein du Chœur Nomade, la chorale dont je fais partie. J’ai même pu enfin en présenter ma version « solo » deux fois devant public pendant le camp !

Outre les divers cours de musique, le camp offre aussi certaines autres activités non-musicales tout au long de la semaine. Brenda Lee, une professeure de Yoga, a offert deux cours de yoga à tous les jours, tôt le matin et en fin d’après-midi. Me réveillant très tôt le matin, j’ai pu participer à tous les matins au cours de 7h. – Une première pour moi !
Et bien sûr, le camp étant situé juste au bord du beau lac  MacDonald, j’ai pu aussi m’y baigner à tous les jours ! (Nous avons été assez gâtés par la météo à presque tous les jours.)

Donc encore une fois pour moi une expérience intense et passionnante, et j’ai hâte d’y retourner l’année prochaine !

Merci à CAMMAC (Kim Duhaime) et à Brenda-Lee Wilson (photo de yoga) pour les photos.
Et à Passos do Barroco, canal/publication sur YouTube (Chaconne de Lully.)

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