Longtemps, je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer l’hiver sous la couverture de neige.
Maintenant, je sais : il ne se passe rien, strictement rien : rien du tout.
En somme et en trois mots : trois fois rien.
Photo 1. – Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010.
Photo 2. – Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 26 mars 2011.
Quatre mois plus tard, rien, ou presque n’a bougé. L’hiver serait-il pasé par là sans remuer quoi que ce soit d’un poil ?
Les photos 1 et 2 ont été prises à quatre mois d’intervalle (début décembre 2010 et fin mars 2011), avant les accumulations de neige et après leur départ.
L’endroit, le sommet d’une colline, est exposé aux vents, aux intempéries de toutes sortes (pluie, verglas, neige), aux gels et aux dégels.
Or, tous ces facteurs dont l’association, l’addition et la conjugaison réussissent à enfiler le cortège habituel des désagréments de l’hiver (depuis la branche qui cède sous le poids du verglas jusqu’à l’embâcle qui fait déborder une rivière en passant par la grippe saisonnière) n’ont pu, même en disposant de seize semaines, remuer d’un poil de millimètre une simple capsule rouillée de bouteille de bière ou de boisson gazeuse.
Quand on examine plus attentivement les photos, on constate que de minuscules cailloux et de non moins microscopiques grains de sable n’ont pas davantage bougé ou alors, à peine. (Je vous laisse constater la chose par vous-mêmes.)
Il y a sûrement une morale à tirer de tout ça. J’ignore encore laquelle.
Détails de la photo 1.
Bouchon et graviers. L’éclairage ne permet pas de bien distinguer les graviers.
Détail de la photo 2.
Le gravier en bas à gauche a bougé (?) ; heureusement, le mouvement ne s’est pas produit pendant que le prenais la photo, il y aurait eu un effet de flou qui aurait gâché l’image.
Les différences dans l’éclairage et la perspective compliquent la comparaison entre les deux documents. La patine de rouille de la capsule, après quatre mois sous la neige, a évoluée.
Autre détail de la photo 1.
Autre détail de la photo 2.
Même remarque que plus haut concernant l’éclairage et la perspective. Une étude attentive des photos permet de déceler quelques millimétriques différences dans la position de certains grains de sable.
L’éternument d’une fourmi aurait fait mieux que quatre mois d’hiver !
- Version revue d’un billet primitivement paru dans le blogue Balour Dix le le 29 nov. 2012 (lien).