Quand j’étais jeune, je n’écoutais pas. Maintenant âgé, je n’entends plus.
Toute personne qui fait référence à une œuvre littéraire en parlant d’abord du film qui en a été tiré est vouée à l’enfer. La peine est aggravée (on tâchera de trouver pire que l’enfer) si elle fait allusion à Fahrenheit 451 de Ray Bradbury par le film de Truffaut que le livre a inspiré. On ne pourrait mieux illustrer le propos du roman qui est justement l’éradication de la littérature par l’audiovisuel.
Moyens qui s’offrent à qui veut passer inaperçu :
- Publier un blogue ;
- Publier un livre ;
- Exister.
Déprime, désœuvrement et déréliction sont les trois mamelles de ma journée. Passant de l’une à l’autre, j’en suce le maigre lait.
Ne me dites pas que vous allez bien, je vais être jaloux ; ne me dites pas que vous allez mal, ça va m’ancrer encore plus profondément dans la vase.
Que ces restrictions ne vous empêchent pas de me considérer comme un interlocuteur valable.