Arc-en-ciel au-dessus des champs

Les voisins, le verglas

La Ferme du Covenant, nommée par mes parents, était une terre agricole de 48 acres à Clarence Creek dans l’est ontarien, et le fondement de leur projet de retraite. Ils y ont construit une maison et se sont installés en 1983.

Ma mère, fille de ville, avait toujours été passionnée par les chevaux, et à la ferme elle a pu s’en donner à cœur joie, élevant de magnifiques chevaux de race «Canadien» et dressant des poneys pour l’attelage.
Plus tard, ma sœur a aussi développé une petite entreprise, «Les poneys et les jeunes», accueillant des groupes d’enfants chaque semaine en été pour des camps d’équitation.

Ma mère, June Flanagan, avec sa jument Bambi en attelage, 2003

Ainsi, les 48 acres de la ferme au début étaient composées d’une douzaine d’acres de boisé, de quelques plantations d’arbres plus récents, de trois parcelles cultivées par un voisin, des pacages et installations pour les chevaux, et bien sûr d’un grand potager.

Sept ans après avoir aménagé à la ferme, mes parents étaient prêts pour un changement, et ont sevré une parcelle d’une acre pour y construire une nouvelle maison. La terre, et la première maison aménagée sur celle-ci, ont été achetées par Jean-Pierre et moi-même en 1990. Notre fils aîné avait alors 9 ans, le 2e avait 7 ans, et notre troisième était poupon.

En grandissant, nos enfants avaient comme voisins leurs grand-parents, et avaient des poneys dans la cour. Ils pouvaient être invités à tout moment pour un tour en buggy (boquet), être recrutés pour charger du foin dans le champs, ou profiter d’une leçon d’équitation de leur tante.

En janvier 1998, il y a eu le verglas du siècle: la pluie tombait et tombait et la glace s’accumulait en une épaisse croûte sur toutes les surfaces. À la ferme, on entendait les arbres matures fendre sous le poids de la glace avec des gros «boum» comme des explosions.

Nous avons passé 11 jours sans courant, et pendant ce temps, les 14 chevaux devaient être nourris et surtout approvisionnés en eau – pas une mince tâche lorsqu’il n’y a pas de pompe électrique.

À bien des moments, mes parents ont exprimé combien ils appréciaient la présence de leurs petits-enfants comme voisins, et c’était certainement le cas pendant le grand verglas.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *