Mélodies mystérieuses ?

Je suis membre depuis une dizaine d’années du Chœur Nomade, une chorale communautaire qui tient ses répétitions et la plupart de ses concerts à Gatineau. Membre du pupitre des Basses, j’ai donc participé encore cette année au…
Concert du Chœur Nomade, donné  le 15 juin 2025, à l’Église Note-Dame-de-la-Guadeloupe (dans le secteur Parc-de-la-Montagne) à Gatineau. 

Page couverture du Programme
Image et graphisme: Carine Loyer

On est tous des Apprentis
Comme à tous nos concerts de fin d’année, nous le dédions, et en partageons une partie des recettes, avec un organisme d’engagement social ou citoyen (p.ex Les mères au front l’année dernière.) Cette année, c’était au profit de l’organisme Les Apprentis, un Centre d’apprentissage pour la déficience intellectuelle. Ce centre offre même depuis quelques années des places d’hébergement pour certains bénéficiaires. Au début du concert, nous avons eu l’occasion de présenter un touchant vidéo des bénéficiaires interprétant une chanson en l’honneur du directeur général de l’organisme qui venait de prendre sa retraite. Moment émouvant !

Comme toujours, nous avons présenté un programme fort varié, avec 18 pièces dans plusieurs langues, dont en latin, italien, anglais, et en français, bien sûr. Et nous avions aussi quelques chants sans paroles.
Nous avons aussi chanté Frère Jacques et ses confrères, qu’ils soient espagnols (Martinillo), italiens (Fra Martino), créoles (Tonton Bouki). Les paroles dans d’autres langues sont tirées d’un intéressant site Frère Jacques autour du monde, qui en recense des versions dans au moins trente langues ! (On peut s’imaginer que le Frère Jacques s’est bien réveillé pour enfin sonner ses matines !)

Fidèles à notre habitude, nous avons aussi interprété quelques chants en langues africaines : en kiluba (un canon originaire du Congo), et deux chants en zulu, dont Mbube (Lion) dans sa version originale de 1939 par Solomon Linda, chanson d’Afrique du Sud qui sera plus tard importée et adaptée aux États-Unis et deviendra la très connue Le Lion dort ce soir/ The Lion sleeps tonight.

Et le mystère dans tout ça ? Pour le cœur du programme, notre chef de chœur Dave Quessy nous a fait préparer quatre extraits de pièces de musique classique, certains très connus, d’autres moins. Mais, pour piquer l’intérêt de l’auditoire, Dave voulait présenter ces pièces sans annoncer ni leurs titres, ni leurs compositeurs, laissant l’auditoire les reconnaître ou les deviner !

Chargé pour ma part de préparer le programme imprimé de notre concert, j’ai voulu prolonger l’énigme ou les devinettes, en ne fournissant dans le programme que des indices plus ou moins obscurs pour identifier chacune des pièces.
Voyez si vous pourrez vous-même les identifier avant d’entendre et voir les extraits?

Bon, c’est probablement l’extrait le plus connu.
Vous reconnaîtrez probablement son portrait.
Le titre original en allemand? Peut-être moins ?

À noter que nous avons plutôt chanté des paroles en français:
Que la joie qui nous appelle
nous accueille en sa clarté !
Que s’éveille sous son aile
l’allégresse et la beauté !
(…)

La réponse: L’Hymne à la Joie , le début du 4ème mouvement de la Symphonie no. 9 de Ludwig van Beethoven. (Bien sûr ?)

2ème Extrait: Des points bonis si vous reconnaissez cette photo du compositeur, ou bien son titre en tchèque: « Z nového světa ».
Autre indice plus parlant (?): « Symphonie composée par A.D. en 1893 à New York et exécutée le 16 décembre de la même année au Carnegie Hall par l’Orchestre philharmonique de New York… » (Wikipedia)

Réponse: En tchèque, Symfonie č. 9 e moll « Z nového světa » , soit le si beau 2ème mouvement de la  » Symphonie no 9 en mi mineur, B. 178 (op. 95) dite « Du Nouveau Monde », composée par Antonín Dvořák en 1893 [à New York]… [Wikipedia]

Ok, П. И. Ч.  (P.I. T.), c’est Пётр Ильич Чайковский pour les intimes ou les mélomanes russophones.
Et l’extrait était tiré du premier Andante (анданте) de sa Симфония № 5 (Symphonie no. 5). Pas convaincus ?

Réponse : il s’agit du compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski, et du début du premier mouvement de sa Symphonie no. 5.
(Interprété ici par l’orchestre symphonique de Moscou ou « Philharmonie russe », sous la direction de Dmitri Jurowski.)

J’avoue que je ne (re)connaissais pas moi-même cet extrait de la suite Peer Gynt, spécifiquement le mouvement « Åses død« , ou La Mort d’Åse.
Faut croire que je ne connaissais que trop superficiellement cette œuvre ?
C’est pourtant bien beau et triste (Åse, c’est la mère du héros Peer Gynt.)
Saurez-vous au moins identifier son compositeur ?

Réponse : Il s’agit donc du mouvement (Andante Doloroso) La mort d’Åse de la suite Peer Gynt du compositeur norvégien Edvard Grieg.

Voilà, interpréter ces extraits en concert nous a présenté de beaux défis (dont certains enchaînements directement d’une pièce à l’autre, heureusement dans la même tonalité !) Certains membres de l’auditoire ont pu reconnaître certains des extraits, dont au moins un (un ancien chef de chœur lui-même) qui a reconnu les 4 extraits !
Et vous, en avez-vous reconnu quelques-uns avant de regarder les réponses ?
Et qu’en est-il de tous ces petits drapeaux, indices peut-être aussi mystérieux ? J’y reviendrai peut-être dans un prochain billet, celui-ci devenant fort long ? À la prochaine !

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