Une blogueuse raconte

Entrevue avec Jany Lavoie, blogueuse et bédéiste

Pourquoi es-tu devenue blogueuse?

Je n’avais jamais pensé à ça moi, être blogueuse! C’est un ami qui m’a parlé du Petit Parc, en me disant que ça réunirait plusieurs personnes qui auraient différentes pratiques. Ça s’adonnait que je commençais un programme en bande dessinée, à l’Université du Québec en Outaouais, alors je me suis dit : tiens, j’ai d’autres pratiques artistiques, mais juste pour les bandes dessinées, ça me plairait beaucoup de participer, d’avoir cette contribution-là. Donc ça me semblait une façon efficace et conviviale de faire connaître mes BD au fur et à mesure que je les produirais. C’est ça qui est arrivé, puis c’est vraiment intéressant comme dynamique.

Donc à ce jour l’expérience te plaît?

Beaucoup, beaucoup! Vraiment, c’est stimulant! C’est chouette d’avoir une entraide, d’avoir aussi des échanges – parce qu’on se fait des rencontres de temps en temps. Et aussi d’avoir un partage des savoirs, parce qu’il y a des gens qui sont plus versés dans le côté technique; moi je donne un petit coup de main du côté correction d’épreuves, donc ça, c’est très utile et efficace aussi, cette entraide.

Qu’est-ce que ça t’apporte de publier dans le blogue?

Je trouve que je rejoins des gens d’une façon différente. Je rejoins un… hé bien un « public », c’est un grand mot, mais je rejoins des gens qui apprennent à connaître mon travail peut-être de façon plus intime. Ils sont chez eux, ils prennent le temps… Puis aussi quand les autres blogueurs publient, je découvre souvent des côtés des gens que je n’avais pas devinés, des réflexions ou une pratique artistique… peu importe, il y a plusieurs choses parmi nous, mais je les vois davantage dans leur créativité. Moi aussi je pense que je suis vue comme ça, dans ma créativité. C’est ça qui est vraiment stimulant, vraiment enrichissant.

C’est excitant de publier, c’est comme une mini-exposition, on veut que ce soit bien présenté, que la présentation soit alléchante, que ça donne aux gens le goût d’aller voir. Puis quand c’est publié, il y a un genre de dialogue avec les autres travaux qui sont déjà là, alors c’est excitant aussi de voir agrandir le corpus, je dirais, l’ensemble. De le voir s’enrichir.

Où trouves-tu de l’inspiration?

Quand il y a un travail à faire, il faut que ce soit proche du cœur. La question que je me pose c’est : qu’est-ce que j’ai vraiment envie d’exprimer? Il faut qu’il y ait une motivation profonde, pour se donner tout ce trouble-là! (rire)

Vois-tu un avantage à faire partie d’une communauté de blogueurs?

Moi je ne le ferais pas toute seule! Je serais, comme… toute seule dans l’univers! Tandis que là, il y a vraiment une solidarité, une entraide. Aussi, je trouve qu’on bâtit quelque chose qui se transforme, qui s’enrichit. Moi, ça me convient vraiment plus que d’être toute seule.

Un dernier mot?
J’aime que le Petit Parc soit multiforme, qu’il y ait plusieurs portes d’entrée. Qu’on soit étonnés par les contributions, les apports des autres, puis un peu amenés ailleurs. C’était vraiment inattendu pour moi, et ça fait partie du plaisir du Petit Parc.

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