La situation des femmes dans le monde est en recul. Du retrait du droit à l’avortement aux États-Unis à la montée de la misogynie et du mépris des femmes sur les médias sociaux, du racisme systémique envers les femmes autochtones ici au Canada au viol comme divertissement d’un bien mauvais mari et ses complices en France… Le respect gagné par les générations précédentes s’effrite à vue d’œil.
Mais le pire, à mes yeux, est pour les femmes en Afghanistan. Ne pas avoir le droit de parler, ne pas pouvoir franchir sa porte sans l’accompagnement d’un homme – comment maintenir de l’espoir, quelle vie intérieure cultiver pour survivre à cela?
Quand je pense aux talibans, à ces hommes pour qui les femmes sont le mobilier de maison et non des personnes à part entière, je me demande comment ils peuvent arriver à cette croyance. De quoi ont-ils peur? Est-ce qu’ils ne se doutent pas qu’ils se privent ainsi de tant de richesse?
Voir le fil Instagram de Fatima Wojohat, jeune artiste afghane
Voir l’œuvre Burka Blue de l’artiste Antoni Gabarre
Lire le témoignage de Sohaila, une femme afghane
Écouter la pièce ironique Burka Blue (2005) de la Burka Band
Avec cette image composée, j’ai voulu représenter la répression des femmes afghanes. On y voit une femme en burka avec de grandes ailes repliées qui se dirige vers une entrée sombre dans un mur de pierres. Avec une aile elle semble vouloir protéger une enfant qui marche sur ses talons. Photo de la femme par Marius Arnesen et du mur par EFarid. Les ailes sont tirées d’une photo d’agence.
- Voir le billet en Google Slides ici: https://bit.ly/billet-recul