N’ayant pas de religion, je vis depuis longtemps dans un désert spirituel, ou plutôt ce désert vit en moi.
Dans ce désert intérieur, il n’y a pas d’angoisse ni souffrance, pas de péchés ni jugement. Ce qui est merveilleux, dans mon désert, c’est qu’on ne tue pas à cause des différences. C’est tranquille, rien ne dérange. Il y a un calme plat, un soleil fade qui plombe jour et nuit.
Voyez-vous, dans un tel désert il n’y a personne. Pas de chants, pas de rythmes – on y voyage seule. Juste une fois, de temps en temps, un bout de refrain y est soufflé sur un petit vent, rien de plus.
La lumière ici est tamisée, il n’y pas de ces grands rayons ou éclats qui mettent tout en relief. On a jamais mal aux yeux!
C’est mon désert, et je m’y suis habituée. Juste une fois, de temps en temps, je me demande ce qu’il y a de l’autre côté de cet horizon. Un de ces jours, je partirai à la recherche du bout de refrain.
Image : compilation avec photos de Jack Millard/Unsplash et Wolfgang Hasselmann/Unsplash
Est-ce vraiment un désert ?
Et puis, le désert, c’est très beau.
Un désert rempli ne serait plus un désert.
Il y a quelque chose d’apaisant dans ce genre de vision des choses.
Cultivons notre jardin, disait untel. Visitons notre désert de temps en temps, disent d’autres personnes. 😉
À mes yeux, ce désert pourrait aussi s’appeler le silence total. Y plonger à l’occasion, en faisant fi de tous les artifices, est un exercice à la fois très simple et très compliqué, mais bénéfique. Merci pour la réflexion.